PAL et
NTSC : les deux standards de la vidéo
Le PAL et le NTSC sont les deux normes
audiovisuelles utilisées pour le
DVD. Alors qu'en France et en Europe le format vidéo retenu est le PAL, le NTSC
lui sévit principalement aux Etats-Unis (et Canada) et au Japon (pourtant en Zone 2).
Quelles sont les différences entre ces deux procédés et les
avantages/inconvénients de chacun d'eux ?
Sans rentrer dans les détails
techniques, ce petit dossier tente de faire le point sur les deux normes en
vigueur dans le monde.
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L'IMAGE
Le problème des synchros
Au cinéma, la cadence d'un film est de 24 images par seconde. Le NTSC diffuse 30
images/sec. Le PAL délivre quant à lui 25 images/sec. Pour simplifier,
afin de coller au mieux avec la vitesse d'un film au cinéma, quelques
images cléfs d'une vidéo en NTSC sont diffusées deux fois. La durée d'un
film est ainsi respectée, ce qui n'est pas le cas du PAL, légèrement plus
rapide de 4% par rapport à sa version cinéma (24/25 = 0,96). D'un point de vue logique, l'image PAL est
donc plus fidèle à celle obtenue au cinéma qu'en NTSC (car moins
"retravaillée").
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Néanmoins les masters vidéo sont principalement effectués en NTSC. Le master
PAL se base très souvent sur son homologue NTSC. Pour s'approcher d'une
image cinéma, et en tenant compte de l'explication ci-dessus, un film en
PAL est donc légèrement plus rapide que sa version cinéma (de 4%). C'est
pourquoi la durée d'un film au cinéma n'est pas tout à fait la même sur
son équivalent vidéo (exemple : Titanic version cinéma = 3h16 / version
vidéo = 3h09). Cette accélération n'est pas décelable à l'oeil mais
pour les mélomanes, ce phénomène est plus marqué sur la bande son. Ce
sera l'objet de notre second point de comparaison (Le son).
La résolution
La définition des deux standards diffèrent également dans des proportions
non négligeables. Le tableau ci-dessous montre la supériorité de l'image
PAL par rapport à sa rivale.
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Cadence |
Résolution
native |
Résolution
utile |
Matrice |
Mode |
PAL |
25 images/sec |
768 x 625 |
768 x 576 |
442.368 pixels |
Entrelacé (2 x
25i) |
NTSC |
30 images/sec |
640 x 525 |
640 x 480 |
307.200 pixels |
Entrelacé (2 x
30i) |
A la lecture de ce tableau, nous
observons plusieurs choses :
- La résolution native : c'est la résolution maximale permise par le standard
vidéo (problème de bande passante) ;
- La résolution utile : c'est la résolution effectivement visible par le
téléspectateur ;
- Le mode : c'est la manière dont est constituée l'image (une image est
composé de deux trames "paires" et "impaires" qui
s'entrelacent pour la former).
trame paire
|
+ |
trame impaire
|
= |
image finale
|
La résolution utile est inférieure de 8% (environ) à celle native : ceci est
du au fait qu'un certain nombre d'informations passent dans les "lignes
invisibles" du signal (télétexte, code de contrôle
émetteur/récepteur...). Nous ne rentrerons pas dans les détails...
Retenez simplement que, à taille égale, l'image PAL apporte 30% de précision
par rapport à la même en NTSC. Sans commentaire... A contrario, celle en NTSC
semble plus fluide (30i/s, mais il existe ce phénomène de doublons d'images...).
Le NTSC et votre téléviseur PAL compatible NTSC
Si vous êtes un adepte de la zone 1 (norme NTSC), et que vous regardez des
films sur votre téléviseur, vous ne pouvez pas ignorer ce phénomène de
lignage à l'écran. En effet, le standard NTSC étant moins définit de 100
lignes (environ), votre écran compense le manque d'information par des lignes
normalement invisible mais génantes à la longue. C'est pas la catastrophe non
plus, et toute dépend du film aussi. Les séquences claires sont
particulièrement les plus sensibles au phénomène.
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LE SON
Le phénomène de ralentissement qui intervient pour l'image à aussi lieu pour le son.
Les personnes qui ont de l'oreille remarquent assez facilement qu'un demi ton sépare le PAL et le NTSC (le
PAL est un demi ton plus haut), sachant que le NTSC est dans le juste et respecte la
tonalité. Faites le test avec un film dont vous possédez également la bande son sur une autre source
(CD audio / cassette ...) et calez les deux morceaux ensemble. C'est flagrant. Néanmoins lors
d'un visionnage d'un DVD cela choque moins.
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REMARQUES
- Un troisième standard, très proche du PAL, existe également et fait figure
d'exception dans le monde de la vidéo. Il s'agit du SECAM, norme 100%
franco-française. Nos téléviseurs, pour les plus récents d'entre eux, sont
donc des modèles tri-standards. Simplicité, quand tu nous tient !
- Tous les téléviseurs diffusent correctement le PAL. S'agissant du NTSC, tout
dépend de la vétusté de l'appareil. Les modèles récents sont tous en général compatible
NTSC. En règle général, ils diffusent une source vidéo en PAL 60Hz
(équivalent au NTSC à la même fréquence) mais peuvent aussi s'auto-commuter
en mode NTSC pure, sans artifice vidéo. Dans ce dernier cas, il convient donc
de s'assurer que la source délivre le signal vidéo sans reformatage. mais ceci
est une autre histoire...
Sources : homecine.com,
CinéDVD, Les
Années-Laser.
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