Tous les passionnés de la "petite reine" seront aux anges, et pourtant le pari n'avait rien d'évident. En effet, que peut donc apporter le cinéma à un sport aussi bien filmé par la télévision que le cyclisme ? D'abord, le récit tragico-burlesque d'un petit coureur qui voulut devenir grand, et dont les tentatives désolantes sont saisies à hauteur d'homme, au coeur même du peloton. Il faut aussi reconnaître le soin avec lequel les coulisses de ce milieu si particulier sont restituées, ainsi que la méticulosité de l'auteur pour reconstituer les années 70. A cet égard, mention particulière à José Garcia en frére-manager et à Daniel Ceccaldi en entraîneur. Mais enfin et surtout, il faut souligner la performance de Benoît Poelvoorde - irresistible en "gagne-petit" -, qui "mouille le maillot" pour de vrai, s'octroyant cette crédibilité que le cinéma n'avait jusque-là jamais donnée au vélo.
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