Ce "Catcher" reste un tout petit slasher de base, dont le seul soupçon d'originalité est de prendre place dans le milieu du Base-ball. En effet, le script présente un mystérieux assassin, dans un stade, un soir d'après match, qui décimera toutes les personnes du staff encore présente, tandis qu'en parallèle, un joueur en perte de vitesse, lui ressemblant étrangement, se fera licencier et fera ainsi un suspect idéal. Le film joue énormément sur cette ressemblance troublante pour essayer d'alimenter un suspense, le spectateur se demandant si ce joueur désabusé n'est autre que le gamin ayant explosé son père à coup de batte dans la séquence d'introduction ( père qui sous forme d'apparition fantomatique gueularde apportera un léger brin de folie ) et surtout si le réalisateur va donner dans la facilité ou non quant à l'identité de son meurtrier. Et ce sera bien le seul enjeu du métrage, celui-ci se contentant de reprendre des situations téléphonées et prévisibles, et seuls les meurtres sortent un peu de "l'ordinaire", utilisant dans un but détourné une lanceuse de balles automatique en plus des traditionnels coups de batte de base-ball, qui peut faire aussi très mal enfoncée là où je pense... Les personnages sont réduit au strict minimum, des stéréotypes uniquement destinés à servir de victimes et la mise en scène du réalisateur est ici simplifiée à l'extrême et d'une mollesse donnant un faux rythme assez pénible au film ( avec de longs plans suivant les protagonistes marchant, par exemple ). L'interprétation est très basique, sans aucun relief et les effets spéciaux se réduisent à quelques plaies et autres éclaboussures de sang. Donc, ce "Catcher" s'avère presque dispensable et en tout cas laborieux !
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