Après le "Maniac cop", voici le "Psychocop", la principale différence résidant dans le fait que ce dernier sévit dans un cadre forestier. En effet, le script introduit trois couples de jeunes, allant passer un week-end dans une villa isolée au fond des bois, autour de laquelle rode le flic assassin du titre. Et la seule originalité du métrage reste bien l'accoutrement du tueur, à peine mis en avant lors de séquences répétitives où la victime se croit sauvée par l'apparition de l'uniforme, tant les différents rebondissements comptent parmi ce qui se fait de plus classique et téléphoné dans le genre, sans oublier d'énormes invraisemblances chroniques. Quant aux symboles satanistes utilisés ici, complètement primaires ( une étoile à cinq branches dessinée sur le sol, un 666 tatoué sur la main du psychocop... ), ils ne servent quasiment à rien, si ce n'est d'essayer vainement de donner une dimension supplémentaire au meurtrier. Les diverses tentatives de suspense tombent carrément à plat et le réalisateur se loupe à chaque fois qu'il veut surprendre le spectateur. L'assassin en lui-même est assez quelconque, ses "bons mots" ne sont pas recherchés et n'entraînent même pas l'esquive d'un sourire, et ses grimaces sont plus pitoyables qu'autre chose. La mise en scène est trop molle pour inculquer un bon rythme au film, ce qui aurait peut-être sauvé le spectateur d'un ennui certain, encore augmenté par d'interminables scènes de dialogue où les protagonistes se demandent quoi faire, et l'interprétation, terne, basée sur des personnages à la psychologie plus que limitée, ne vient en aucun cas rehausser le niveau. Les effets spéciaux se résument à quelques coups de hache ou autres instruments, trop soft. Donc, ce "Psychocop", malgré un potentiel indéniable, reste beaucoup trop formaté pour pouvoir espérer intéresser un minimum !
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