Jouons ensemble à notre grand jeu: "Trouver un message dans une série Z". Dans le cas de ce téléfilm, nous pourrions, tout au plus, évoquer une parabole sur le thème du rapport conflictuel au passé et ce, via l'histoire de cette psychiatre qui, plutôt que fuir, préfère affronter un tueur en série au sein de l'asile où son père fut jadis interné et exécuté après une meurtrière tentative d'évasion; l'écorcheur matérialisant ici l'obsession inhérente à cet institut psychiatrique chez l'héroïne tandis que le sauvetage de sa fille des mains de ce même écorcheur, symboliserait, lui, l'aboutissement de la thérapie. Tout bien considéré, une image éculée prétexte à un slashing thriller qui ne lésine pas sur les grosses ficelles scenaristiques: de l'ambition démesurée du directeur de l'asile qui conduit à la fuite du tueur aux connaissances absurdes de celui-ci en pyrotechnie.
Toutefois, ce téléfilm révèle une réalisation plutôt soignée où les effets visuels ne sombrent jamais dans la facilité et peuvent même, par moment, nous rappeler ceux du tout premier Halloween. Le suspens, quant à lui, demeure assez opérant, notamment lors des scènes de poursuite à l'intérieur des faux plafonds, des conduits d'aération ou encore, au beau milieu des égouts. D'autre part, le combat psychologique entre l'écorcheur et ses victimes s'avère relativement réussi et Larry Drake, là encore, incarne un croque-mitaine plus que convaincant (Dr. Rictus). Enfin, l'humour n'est jamais très loin; la scène où quatre flics surpassés tentent en vain de monter un cage en kit en est le plus bel exemple.
Maniac Trasher trahit donc, à notre grande surprise, une sympathique série Z d'horreur, laquelle ne suscitera indubitablement pas l'emballement des inconditionnels de Bergman, mais qui risque bien de ravir les nostalgiques des slashers d'avant la Scream generation et ses bimbos californiennes aussi vulgaires qu'insipides.
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