Ce "Schizo" ( "Playroom" pour son titre original ) nous invite sur les fouilles menées en Yougoslavie par quatre archéologues à la recherche d'un tombeau, dans un monastère abandonné. A partir de ce pitch classique, le réalisateur utilise grossièrement les ficelles du genre, le personnage principal, possédé, fait pâlement penser à "Shining" dans sa manière de se comporter, les apparitions-surprises ( enfin, façon de parler ) du gamin, ex-compagnon de jeu imaginaire du héros, sentent gravement le réchauffé et les rebondissements sont plus que téléphonés ( les protagonistes présumés morts qui se relèvent, principe utilisé ici à outrance ). Par contre, l'auteur arrive à créer une ambiance relativement pesante, grandement aidé il est vrai par les décors gothiques et lugubres du monastère ( notamment la " salle de jeu", en fait une salle de torture médiévale ) et parvient à installer de courtes périodes de suspense, surtout dans la dernière partie du film, et ce jusqu'à l'apparition du fantôme du prince, totalement ridicule et dont l'animation plus que limitée et répétitive prête largement plus à sourire qu'autre chose... La mise en scène du réalisateur est assez quelconque, plate si ce n'est quelques mouvements de caméra originaux, l'interprétation est ici morne et sans relief, les différents acteurs restant désespérément inexpressifs et le film n'est même pas gore ( ou vraiment si peu ), puisque les quelques meurtres commis le sont en hors-champ. Donc, ce "Schizo" n'est pas spécialement inspiré et s'oublie très vite !
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