Ce "Madhouse" a la bonne idée de transposer ( apparemment ) le thème de la "maison hantée" dans un asile psychiatrique. Le script nous conte l'arrivée d'un jeune interne dans un institut vieillot ( voir même passablement délabré, tel le sous-sol, ainsi glauque que les pensionnaires qu'il renferme ), où les choses ne tournent pas vraiment rond : le personnel peut paraître aussi étrange que les malades, un fantomatique gamin erre dans les couloirs, des meurtres sont commis et le patient de la cellule 44 semble savoir beaucoup trop de choses... Le film accumule les séquences fortes en tension, bien oppressantes, sur un rythme soutenu et les différents développements de l'intrigue achèvent de perturber le spectateur, qui ne sait plus trop qui ni ce qu'il doit croire et ce jusqu'au final, bien nerveux et stressant, mais quelque part trop ouvert et dont on pourra regretter les différents twists à peine effleurés et ne répondant pas à toutes les questions posées. La réalisation est plus qu'efficace, les décors servent parfaitement le métrage et en renforce l'atmosphère glaçante, l'utilisation de plans ultra-courts à la limite du subliminal ( dès la séquence pré-générique très sympathique ) se révèle toujours aussi réussie et augmente le climat déjà tendu du métrage et les apparitions en contre-champ arrivent sans peine à surprendre. Les quelques scènes sanglantes sont savamment orchestrées et nous proposent même une électrocution avec sectionnement de langue plutôt original. L'interprétation est cohérente ( même si Joshua Leonard est quelque peu transparent ) et nous permet de retrouver quelques visages connus ( Lance Henriksen et Matk Holton notamment ). Donc, s'il ne sort pas foncièrement des sentiers battus, ce "Madhouse" se révèle être un très bon spectacle, bien flippant !
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