DVD & Blu RayJeux de sociétéJeux VideoLes blogs
Tous DVD Blu-ray

Compte DVDpasCherien
login

 | Inscription | Mot de passe ?

CRITIQUE DVD


RUE DES PRAIRIES - COLLECTION AUDIARD




Titre : Rue des prairies - Collection Audiard

Version : Française
Auteur de la critique : Hotkiller
Date de la critique : 11/07/2005

Cette critique a été visitée 886 fois. Aide

 

Editeur : René Chateau
Année de sortie au cinéma : 1959
Date de sortie du DVD : 07/09/2006
Durée du film : 90 minutes


Résumé : Ouvrier au grand coeur, Henri Neveu élève seul ses trois enfants, Loulou, Odette et Fernand. Le plus âgé, Loulou, se rêve coureur cycliste. Sa fille Odette est vendeuse. Pour Fernand, le cadet, Henri aspire à la réussite. A grands frais, il l'envoie en pension. Mais Fernand s'enfuit bientôt de l'établissement où il est scolarisé. L'adolescent finit sa fugue chez une prostituée. Fernand doit alors justifier de cet écart de conduite devant les tribunaux. Pour toute défense, son avocate lui conseille d'accabler son père.
Acheter ce DVD
Aucune offre pour ce DVD

 
Avis Artistique
Avis sur le film :   (9.5/10)

Voici certainement l'un des meilleurs films français de l'après-guerre, non pas dans le sujet qu'il traite ou dans la technique cinématographique, mais dans la brillance de l'interprétation et la qualité des dialogues qu'il propose.

On pourrait malheureusement taxer ce film de franchouillard. Il est vrai que si l'on regarde bien, c'est tout à fait le genre de films qui peut faire penser à des américains lobotomisés que nous sommes qu'un peuple en casquette avec une baguette de pain sous le bras (c'est d'ailleurs le cas pour Jean Gabin acteur principal sur l'un des plans du film). Mais ce serait bien réducteur. Car au delà du souvenir d'une certaine France, le film est aussi un témoignage d'une France qui, peut-être à la manière de ses héros principaux, se cherche mais surtout se reconstruit durant cette période que les économistes baptiseront plus tard les "30 glorieuses". En témoin vivant d'une époque fertile et heureuse, le scénario nous fait allègrement redécouvrir ce qui fit les grands moments de cette époque : la médiatisation du sport cycliste, la construction des barres HLM pour loger les ouvriers en banlieue parisienne, l'avènement de la télévision, le développement de la civilisation des loisirs, de la publicité et des photos de mode, etc...

Mais Rue des Prairies est aussi une fable sur la notion de cellule familiale : qu'est-ce qu'un père, qu'est-ce qu'un fils ou une fille, comment expliquer le décalage entre ce qu'un père voudrait pour ses gosses et ce que ces derniers ont envie de devenir, bref comment surpasser ce qu'il est commun d'appeler "le fossé des générations" ? Pour illustrer son propos, le réalisateur prend son personnage principal à qui il met entre les pattes un enfant qui n'est pas le sien et que son épouse, morte en couches, lui laissera à son retour de camp de prisonnier : sujet délicat s'il en est, mais que Denys de la Patelière traite avec une vraie sensibilité, sans mièvrerie aucune. Car Rue des Prairies n'est pas un film larmoyant loin de là. Doté d'un certain humour le film est à mon sens une véritable tranche de vie des années 50 à la française à Paris avec ses hauts et ses bas, ses moments de joie et ses coups de gueule ni plus ni moins. Au point peut-être que l'on pourrait dire qu'il ne se passe rien dans ce film. Au point que sur le papier, le résumé du film laisserait penser à un film presque rébarbatif.

Mais ce serait sans compter sans 2 êtres de génie : M. AUDIARD et M. GABIN. Et je pèse mes mots : la qualité des dialogues de Michel Audiard est sans conteste l'une des raisons qui ne peuvent que faire aimer ce film : tantôt drôles et cinglantes, tantôt simples et laconiques, les répliques du film sont à ranger au Panthéon de ce qui s'est fait de mieux à côté des "Tontons" ou du "Cave". Et puis pour interpréter ces dialogues, que dire de l'acteur Gabin : un immense comédien dont le talent est à l'état pur à plusieurs reprises dans le film (scène notamment où, un peu bourré et abandonné par ses gosses, il déclare qu'après tout, ce seront toujours ses mômes...) et où l'on perçoit grandement que le cinéma se rapproche plus de l'art que du simple divertissement.
Un excellent film de divertissement français, servi par un casting remarquable et dialogué avec finesse...que demande le bon peuple...?


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (1/3) Avis sur le son :   (1.5/3)

L'image proposée est assez propre. Peu ou pas de défaut, des contrastes normaux et une compression maîtrisée.
Comme d'habitude, chez RC, le gros problème vient que, faute de moyens, cet éditeur a encore refusé de se livrer à une anamorphose pour les écrans 16/9 alors que le format de départ du film au 1.66 le permettait.
Alors heureusement nous évitons le panscan de la mort, mais qu'importe...c'est du boulot baclé.

Le mono est de la partie. Réparti sur 2 canaux il est clair et intelligible. Pas de souffle présent sur la bande son. néanmoins on notera que la partition musicale a tendance parfois à saturer rapidement.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (0/3) Avis sur les visuels :   (1/1)

RC s'est fendu d'une interactivité pour une fois à peu près correcte. Menu animé et sonorisé par un extrait du film, chapitrage animé... c'est assez rare chez cet éditeur pour être signalé. Bon je vous rassure quand même, il n'y a aucun bonus comme d'habitude....no comment.

Visuel classique avec la reprise de l'affiche qui, pour une fois n'a pas été reprise sur la sérigraphie de la galette. L'aspect rétro-collection de l'ensemble reste toujours agréable à l'oeil même s'il ne s'agit que d'un simple boîtier amaray.


Note finale :

  (13/20)


Commentaires concernant cette critique

il n'y a pas encore de commentaire sur cette critique

si vous souhaitez poster un commentaire : connectez-vous



 Revenir à la page d'accueil de la rubrique critique - Retour Page Principale

Aller plus loin

Nous contacter
Signaler un bug
Partenariat | Affiliation
Souscrire aux fils RSS
Facebook-Rejoignez nous

DVDpasCher.net Tous droits réservés © 1998-2013