Manœuvre de rapace ou malheureux hasard, ce téléfilm distribué tout juste un an après le film de Burton reste assez complémentaire à son prédécesseur. Ici, le cavalier sans tête n'est pas au centre de l'intrigue, on peut même regretter son apparition lors des cinq dernières minutes. Néanmoins, il est aisément concevable que nombreux se sentent filouter à l'issue du visionnage de cette comédie où l'absence du croque-mitaine semble avoir été forcée par les faibles moyens de la production.
L'originalité des protagonistes et le choix des interprètes s'avère l'atout majeur du film. Chose rare pour une fiction télé, le personnage principal demeure un pathétique antihéros relativement bien interprété malgré quelques excès. Un couard endimanché qui au fil des minutes se révèle une véritable incitation au coup de pied dans le cul comme le fut jadis l'inégalable Stéphane Bern (aujourd'hui, le concernant, j'opterai plutôt pour un empoisonnement au cyanure ou un cours de danse via Beretta M93). Quant à l'actrice principale, la québécoise Rachelle Lefevre, il lui arrive de trahir des airs de Liv Tyler, ce qui nous change des téléostéennes percinguées habituelles.
Mais tout ce beau monde ne parvient pas à faire oublier la vacuité d'une réalisation où le manchot qui fait figure de metteur en scène filme, comme beaucoup de ces confrères, quasi-uniquement en gros plan et se montre incapable de couvrir par l'image les lenteurs du scénario.
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