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Film français de Nicolas Boukhrief autrefois cofondateur de la revue Starfix passé depuis derrière la caméra pour filmer ce qu’il défendait quand il était critique. Dés le début du film, une scène choque nous heurte pour nous laisser dans le suspense le plus total jusqu’à la fin du film. L’ambiance qui y règne met mal à l’aise, que ça soit nous spectateur ou les acteurs « convoyeurs », nous sommes tous constamment sur la défensive. Il va arriver quelque chose, mais quand ? Le rythme du film y est pour beaucoup, c’est lent, mais pas une lenteur qui est chiante, là c’est une lenteur qui nous fait chier dans le froc tout simplement, n’ayons pas peur des mots. Mais le convoyeur n’est pas un film d’horreur, ni même un film d’action, c’est un thriller dés le moment où l’histoire se fixe sur le personnage d’Alexandre Demarre en nous envoyant des flash-back d’où émerge le passé de cet homme, mais où le film est encore plus ingénieux et qu’il joue avec les genres car une fois le passé d’Alexandre dévoilé le film passe alors du coté du polar noir autour d’Alexandre. Parlons en de cet homme justement, magnifiquement interprété par un Albert Dupontel malheureusement trop absent sur les écrans en France qui ici joue avec brio le personnage qu’il incarne. L’animosité qu’il y à en lui est ressenti dans chacun de ses gestes, une rage le hante, des mauvais sentiments sont dans le cœur meurtri de cet homme. Jamais nous allons savoir ce qu’était Alexandre avant d’être convoyeur, si ce n’est qu’une ou deux allusion pourront nous laisser croire qu’il était très riche, sans doute un homme d’affaire. Mais Boukhrief à voulu nous montrer juste l’essentiel du personnage, pourquoi était t’il là ? Au milieu des autres convoyeur très bien joué aussi notamment par Jean Dujardin, Francois Berléand, Julien Boisselier ect ect, du coté de l’interprétation des personnages par les acteurs, y’a rien à redire. Le film traite de plusieurs sujets, sans vous citer le principal tout de suite, j’y reviendrais plus tard, le film nous plongent d’abord dans la parano, tout les employés de la petite entreprise le sont allant jusqu’à suspecter leurs propres collègues d’être des taupes envoyés par les braqueurs. Ensuite quand le film arrive dans sa partie polar pur et dur, c’est dés le moment où l’on sait ce que fait Alexandre ici, il est là pour se venger, se venger des braqueurs qu’il avait croisé avec son fils quand il roulait paisiblement derrière un camion blindé de vigilante. Les braqueurs n’y ont pas étaient de mains mortes avec le monsieur, histoire de rayer tout témoins de leurs vols, ils tirent une balle dans la tête de l’enfant et de son père qui lui va survivre. Famille brisé et homme n’ayant plus rien à perdre sont les conséquences de cet acte organisé. On pourra même y voir la femme d’Alexandre traumatisée par les évènements, n’arrivant même plus parler. Le film traite donc de la vengeance, la vengeance froide d’un homme prêt à tout pour tuer ceux qui ont brisés sa vie. Y arriveras t’il, tel est la question…Le moins que l’on puisse dire c’est que le film se finit d’une manière peu conventionnel, vous n’aurez pas droit à un happy end ici. La séquence de braquage est somptueuse de réalisme d’une violence inhabituel histoire de nous faire encore changer de genre et nous plonger ainsi dans le dramatique. Le seul bémol que je vois est certaines scènes superflues comme celle de la fête ou encore les apparitions d’Isabelle « Aure Attika » qui ne servira pas à grand-chose au final. Malgré ca, Le Convoyeur est une belle réussite, des films comme on aimerait en voir plus souvent en France, des films qui ont des couilles, percutant, choquant, passionnant et explosif, un film qui vous prend au tripes dés les premières minutes pour ne plus vous relâcher, bravo.
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