Inspiré d'une histoire vraie, The Dish retrace l'épopée du trio de scientifique du petit village australien de Parks, dont la parabole située au beau milieu d'un champ permis, durant l'été 69, de retransmettre au monde entier la première expédition sélénite humaine.
Ce long métrage, demeure avant tout la peinture d'une bourgade et de ses habitants, que rien ne prédestinait à jouer les premiers rôles dans une si éminente aventure. Sans condescendance, du groupe d'ados persuadé de jouer l'hymne américain en interprétant le générique d'Hawaii police d'État à la donzelle qui dompte sa bagnole comme une boule de bowling, les scénaristes nous présentent des villageois avec une telle affection qu'il en devient bizarre que Les Inrocks n'aient pas qualifié le film de populiste.
Parallèlement, les auteurs retranscrivent à ravir le choc des cultures entre des astronomes fonctionnant de manière quasi-artisanale et un agent de la NASA résolu, sans jamais tomber dans la caricature, même durant les pires péripéties comme les tempêtes ou la privation d'Appolo 11 des radars.
De plus Sitch atteste d'une habile créativité artistique, laquelle fait naître un élégant hymen camera/musique et ce, tant pour rendre l'aspect de la parabole spectaculaire que pour nous transporter dans les années Woodstock à grands coups de Moody blues ou de Steppenwolf.
Enfin, si l'on ajoute à cela la justesse et la sobriété de l'interprétation ainsi qu'un humour british justement reparti tout au long du film, The Dish se révèle un inattendu tour de force à mille lieues des bons sentiments et du sensationnel californien.
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