Le concept de produire un thriller adolescent à l'intérieur d'une maison hantée, non pas par un ectoplasme mais par un intrus bien vivant aurait pu être fameux si le scénario n'était pas bâclé, inachevé et assujetti aux pires clichés du genre.
Les auteurs tentent de ne pas présenter des personnages trop manichéens et c'est tout à leur honneur. Néanmoins on a du mal à concevoir qu'une minette horrifiée à l'idée de récolter un coup de lézard dans le cornet puisse affronter sans panique le maniaque qui, auparavant, vient de trucider plusieurs de ses amis sous ses yeux. Idem pour le daron ultra-possessif chez qui les tentations incestueuses suggérées disparaissent subitement. Mais le zénith de l'effarant se distingue tout de même chez le personnage d'Owy qui passe brusquement du country-boy sans histoire à l'aliéné psychotique meurtrier. A l'instar du personnage de Christina, l'évolution comportementale est si précipitée qu'elle en devient risible.
Si l'on ajoute à cela une machine ubuesque qui contrôle tout les accès de la maison à l'aide de chaînes et de poulies, des faux rebondissements prévisibles à cinq-cent mètres, ainsi qu'une mère qui envoûterait les déséquilibrés en les apprenant à danser, on est en droit de supposer que le disque dur qui conservait le script se soit partiellement détérioré avant le tournage et que les auteurs se sont vus obligés d'improviser, voire d'embaucher un scénariste chez Manpower pour le week end.
Pourtant Wilding semble capable de créer une atmosphère inquiétante et ne recourt pas constamment aux gros plans (sauf pour filmer la chute de reins d'Allison Lange) comme s'en accommode bon nombre de ses confrères. Dommage, encore un malheureux ratage.
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