Scott Spiegler est un réalisateur "efficace". Ce qui signifie que l'on pourrait aisément lui confier les blockbusters que l'on réserve habituellement à J.Schumacher ou à Michaël Bay mais ce qui, surtout, en dit long sur les visées artistiques du bonhomme. En effet, cette séquelle du film de Rodriguez se révèle être un fade pop-corn movie dans la lignée des slashers que l'on a l'habitude de subir depuis l'entravant Scream. "Slasher"! Oui, vous avez bien lu; le coté Road movie se muant en film de zombie du premier opus a totalement disparu pour laisser place à l'un de ces films stéréotypés qui pullulent depuis 1996 et dont on n'est même plus en droit de quémander l'originalité des séries B d'horreur d'antan. Toutefois, une question nous turlupine durant les 80 minutes de ce cliché inédit en salle: Spiegler cherche-t-il à se la jouer Tarantino ou Carpenter? En effet, si la discussion sur la qualité requise à un film porno, les relations entre gangsters ainsi que l'ironie de la "morale" du film: -A quoi ça peut servir à des vampires de se faire une banque? -Peut être que les vampires, sans doutes, ont comme tout le monde besoin de pognon! peut nous faire penser à un sous-Reservoir Dogs, la tournure carpatiquo-slash sus-mentionnée nous pousse, sans perplexité, à le ranger aux cotés des Vampires ou Ghost of Mars (qui a dit: à la poubelle?) du has-been des séries B fantastiques. Toutefois, tant dans ces simulacres cinéphiles (sic) que dans son scenar' (la "boucherie finale" reste d'une pauvreté déconcertante), Une Nuit enfer 2 demeure un divertissement dont on peut se dispenser sans frayeur.
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