Eté 2000 : été des blockbusters par excellence. Après Gladiator, Patriot, Mission impossible 2, perfect storm et avant 60 secondes chrono, X men débarque sur les écrans et constitue une excellente surprise alors qu'il était le plus redouté des films attendus. Très vite pourtant, le constat s'impose. le scénario conciliait parfaitement les inévitables scènes d'action avec des moments beaucoup plus intimistes et forts qui allaient différencier les X-men de beaucoup de productions américaines cet été là. Avec son ton adulte et son interprétation pleine de retenue et de sobriété (on se souvient de la scène très touchante entre wolverine et malicia dans la train où les dialogues sont presque murmurés) le film ravit les fans ainsi que les non initiés. Sans aucun doute, le réalisateur de Usual suspects avait réussi son pari. Il paraissait donc normal qu'il s'attaque à la suite.
Effet immédiat, X men 2 parait tout de suite plus imposant. La faute (grâce ?) à un budget largement plus conséquent qui laisse la porte ouverte à des séquences plus spectaculaires question action. La scène d'ouverture qui introduit formidablement le personnage de diablo est très réussie et plusieurs fois dans le film, la débauche de moyens techniques impressionne. Pourtant, l'aisance apportée par le budget revu à la hausse ne résoud pas tout et très vite le film montre ses limites.
Là où le bas blesse sévèrement, c'est dans le scénario où les personnages semblent se multiplier à l'infini. Singer comme ses scénaristes n'ont pas su correctement gérer l'arrivée de toutes ces nouvelle figures. Résultat : là où le premier X men représente un modèle de cohérence dans l'écriture, X men 2 est un film incroyablement inégal qui manque d'un squelette suffisamment solide pour tenir le choc d'un revisionnage. Autre conséquence facheuse : avec une telle pléthore de personnages, certains passent évidemment en arrière plan. Ainsi, on versera une larme pour le pauvre cyclope, persopnnage essentiel de la BD, réduit ici au rang de figurant. Idem pour Tornade qui se réveille lors d'une trop courte mais jouissive séquence aérienne. Et là où la parabole sur la différence passait si bien dans le premier, on se surprend à hausser les yeux sur certains symboles lourdement métaphoriques (les petits n'enfants mutants sont différents mais méritent l'amour quand même ben oui).
Mais trève de méchancetés, il reste de X-men 2 de très belles séquences qui s'imbriquent maladroitement mais bien présentes : l'évasion de Magneto, la scène d'intro, le combat entre wolverine et sa rival et quelques autres bien senties. De quoi satisfaire les amateurs d'action.
PS : mais 2H20, c'était bien utile ?
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