CRITIQUE DVD

"Les objets que tu possèdes finissent par te posséder." Voilà en une phrase l'idéologie présentée par le personnage de Tyler durden, un home qui explose la gueule (littéralement) aux sacro-saintes valeurs de notre chère société de consommation.

Fight club est au cinéma ce que Voyage au bout de la nuit est à la littérature, l'histoire simple mais néanmoins trouble d'un homme perturbé, au bout du roulot, terrifié à l'idée de mourir sans jamais avoir eu la sensation d'avoir vécu. C'est le cas de notre héros (volontairement anonyme pour signifier que cela pourrait être n'importe qui) coincé dans un travail sordide, seul, à la fois trop intégré socialement -pour le côté jeune cadre dynamique- mais en dehors de tout. Avec l'aide de Tyler, ils vont créer un club radical qui va tenter d'imposer une idéologie différente faite de radicalisme sommaire ultra-violent doublée d'un rejet généralisé pour la capitalisme en général et le mode de vie US en particulier.

Terrifiant, violent, brillant, virtuose, Fight club épouse formellement les dérèglements mentaux du héros (formidable Edward Norton) et de Brad pitt (hallucinant). Le film impose définitivement David Fincher comme l'un des plus grands réalisateurs vivants. Prolongement du travail de Bret Easton Ellis pour la déshumanisation des hommes au sein d'une société où les valeurs matérielles sont au sommet de l'échelle sociale, Fight club fait figure de réveil indispensable, d'une prise de conscience de la dernière chance. Debout ! Vous n'êtes pas encore mort. Il serez peut être temps de vivre des expériences fortes... avant la fin.

L'image propose une définition de tout premier ordre avec un piqué qui fait souvent rêver et permet d'apprécier une photographie superbe. De plus, le cinémascope proposé est sublime ! Encore aujourd'hui, une des meilleures images disponibles. Quelques misérables tâches ne peuvent faire disparaitre une impression de très grande réussite.
2.35 cinémascope et 16/9.
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Les pistes 5.1 ex sont excellentes et assurent une dynamique maximale dans les enceintes arrières et sur le Sub. La BO très étrange des Dust brothers envahit chaque enceinte avec une puissance envoûtante. Et pour couronner le tout, la VF est excellente.

C'est l'une des premières intéractivités riches en bonus de l'histoire du DVD zone 2 : on y trouve -et c'est de loin le bonus le plus intéressant de tout le DVD- le commentaire audio VOST de Fincher et des acteurs principaux. Vient ensuite, les coulisses du tournage divisée en 17 sections (un peu fatiguant) avec commentaires optionnels, les scènes coupées, le clip vidéo, les storyboards, les bandes annonces et spots TV (excellent !), biographies de l'équipe du film, des photos...
Impressionnant et instructif mais un peu confus dans la présentation. Il faut un certain pour naviguer dans le DVD.

Alors là, c'est carrément brillant. C'est le premier digipack de l'histoire du DVD. Les visuels sont absolument sublimes ! Il faut saluer ce travail exceptionnel et magnifique. Sérigraphies splendides. En bonus, un petit livret édifiant avec de nombreuses critiques du film dont certaines sont incroyablement négatives.
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