Le film commence par la sortie de prison de Paul Vitti (De Niro) officiellement libéré pour folie ! Ben Sobel (Billy cristal), son psychanalyste, est chargé de le guérir. Cette première demi-heure est, d’ailleurs, la plus réussie du film. La suite, même si elle reste plaisante, est moins attrayante. En effet, outre que ce second film ne bénéficie plus du même effet de surprise que le premier – un chef mafieux qui a besoin d’une analyse – ,le choix du réalisateur d’alterner des séquences parallèles (ce qui arrive à Vitti / ce qui arrive à Ben Sobel) revient à ne pas mettre suffisamment en présence l’un de l’autre les deux acteurs et à frustrer le spectateur. D’autre part, le film fait la part trop belle à De Niro au détriment de Billy Cristal et, surtout, de Lisa Kudrow dont le rôle aurait pu être développé de façon plus intéressante.
Ces réserves faites, on sourit souvent aux mésaventures d’un psy aussi à l’aise avec son client qu’un chat devant jouer avec un chien, mais qui essaie de gérer, armé de sa malice et de sa raison, cet individu instinctif et imprévisible. Billy Cristal fait d’ailleurs de plus en plus penser à Woodie Allen (jeux de mots, traits d’esprits, situations limites) : personnage « faible » mais qui sait être opiniâtre et teigneux. De Niro est tout à son avantage avec sa grossièreté, sa mauvaise foi, son recours à la menace et la possibilité qui est offerte à son personnage de se racheter (? !) mais saura-t-il faire taire son atavisme… Comme dans le précédent film, le comique naît le plus souvent du contraste entre les caractères, les manières et les milieux des deux hommes.
On sourit souvent ; on rit plus rarement. Mais on passe en définitive un bon moment en compagnie de ces deux acteurs irrésistibles.
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