Le titre du film est un hommage à une comédie musicale célèbre « Un Violon sur le toit » dont il reprend précisément le titre de l’air principal.
Les scénaristes de « La vérité si je mens », Gérard Bitton et Michel Muntz, réalisent donc leur premier film et il faut reconnaître qu’ils proposent une comédie bien sympathique qui se regarde avec plaisir.
Après une superbe prise de vue panoramique d’un Paris nocturne, les réalisateurs installent assez rapidement les personnages de toute comédie moderne : Aldo (J.P. Darroussin) et sa femme Alice (Valeria Bruni-Tedeschi) ; trois collègues de travail dont les excellents Jean-Phil (François Maurel) et Benhassine (Zinedine Soualem) : un patron d’entreprise, Gérard (Richard Berry). Mais ces personnages présentent tous des failles. Le couple est en crise après sept ans de mariage ; les collègues VRP sont sur la sellette car l’entreprise est en difficulté et l’heure est à la rigueur ; le patron est aussi plus attiré par les mensurations féminines que par les chiffres du bilan d’entreprise.
Bref, tous ces personnages sont confrontés – sur le mode de la comédie – aux éternels problèmes de l’amitié, de l’amour, du travail et de l’argent.
Les décors citadins incontournables sont bien au rendez-vous : le bar qui sert de point de rencontre avec ses habitués et leurs manies, les restaurants où il fait bon se délecter. Plus généralement, dans un Paris familier des quartiers modestes ou huppés, des gags très réussis se multiplient et provoquent un rire jubilatoire : la laque à cheveux « sucrée », gag récurrent désopilant, les feux rouges qui favorisent les rencontres imprévues, les quiproquos obligés, le hasard qui fait bien les choses, les secrets enfouis dans des tombes ouvertes, etc.
Certes, la mise en scène ne brille pas par l’originalité ; quelques séquences sont légèrement trop longues ; la fin – très convenue – manque de rythme. Mais, au-delà de ces réserves, « Ah ! Si j’étais riche… » est un agréable divertissement populaire, dans le bons sens du terme.
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