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Un an à peine après avoir explosé le box office mondial, Harry Potter est de retour à Poudlard pour de nouvelles aventures. Et revoilà le fan club de dizaines de millions de fanatiques qui se précipitent dans les salles obscures tout en achetant les milliards de produits dérivés (BO, affiches, jeux, pièces, rideaux de douche...). On pourra jouer les mauvaises langues mais on ne peut enlever le mérite de Rowlings d'avoir tué les Pokémons pour enfin stimuler nos chers têtes blondes à travers des péripéties qui stimulent l'imagination.
Reste que pour un public adulte, on peut rester honnêtement dubitatif face à cette nouvelle adaptation cinématographique encore trop sage. En effet, difficile de se passionner sur près de 3 heures pour une intrigue qui semble décalquer sur l'excellent Secret de la pyramide de Barry Levinson (qui racontait l'enfance de Sherlock Holmes dans le Londres de la fin du dix neuvième). Certes, on ne peut nier que Chris Columbus fait quelques efforts pour donner à sa mise en scène un souffle plus cinématographique que dans le premier qui ressemblait à un téléfilm de luxe. Mais il échoue constamment à créer une atmosphère réellement magique et malgré des scènes réussies qui sont aussi les plus sombres (les araignées) il se noit dans un happy end rose bonbon où tout le monde il est sauvé et où tout le monde y pleure en applaudissant. Hormis, les quelques audaces du film (le risque de perdre le très jeune public en allant trop loin dans la noirceur), on retombe dans la routine marketing où chaque personnage présenté est prétexte à un produit dérivé. Et même si l'on aime bien Harry, cela vaut-il autant de succès ? Plus de 9 millions d'entrées/France pour Potter ? La trilogie du Seigneur des anneaux est visuellement mille fois plus aboutie. A quand un "vrai réalisateur" derrière un Potter. Burton ou Spielberg sauraient réveiller l'enfant qui sommeille en chacun de nous avec mille fois plus de brio et de panache.
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