|
Je précise que j'avais plus ou moins apprecié Taxi comme il se doit (en laissant son cerveau sur le parking) lors de sa sortie même si ce n'était qu'un film moyen sans prétention mais atteignant son principal but: divertir. L'idée directrice était en soit plutôt originale et permettait de voir enfin un peu d'imagination dans les films d'actions français. J'avais aussi plus ou moins fais abstraction des idées moyennement morales qu'il pouvait généraliser pensant que l'erreur ne serait pas reproduite (lobotomisation par l'entertainment en quelque sorte). Mais si il y'avait bien un film qui ne méritait pas, pire, ne devait absolument pas avoir de suite, c'est bien celui là. Alors une trilogie...
La question est comment aborder la critique d'un chef d'oeuvre de crétinerie comme peut l'être Taxi 2 ? Peut-être en déclarant que Luc Besson et Gérard Krawczyk dépasse certaines limites... Qu'ils n'ont aucun respect pour le spectateur... Le scénario ? Que neni... On prend les même et on recommence, le prix de la place de ciné et du DVD ne change pas non plus alors on en profite...
Taxi 2 est encore distrayant, parfois amusant, c'est vrai, mais avec un scénario sorti tout droit du cerveau d'une huître, ce sont les seuls avantages à cette chose. Que reste t-il à la séquelle du taxi le plus rapide de l'héxagone ? Pas l'originalité en tout cas mais honteusement une approche en tout point identique au premier du nom.
Coté humour, c'est pareil, d'une lourdeur et d'un mauvais goût abject. De plus, même en y prenant au 25ème degré, les messages xénophobes et phallocentriques, le dénigrement des forces de police, de l'armée voire du spectateur lui-même ont été poussés à l'extrême. N'est pas Paul Verhoeven qui veut.
Tout comme Yamakasi du même Besson, merveille de la connerie lui aussi, il est désespérant de banaliser, dédramatiser des idées aussi absurdes voire néfastes sachant que ces deux canulars sont des produits commerciaux particulièrement ciblés jeunes.
Pour en revenir à Taxi 2, ce défilement d'images clichés n'est pas arrangé par des personnages caricaturaux et des dialogues pathétiques à faire passer le film du premier samedi du mois pour un chef d'oeuvre de lyrisme.
C'est anecdotique mais que dire de ce dérapage risible vers de la pseudo science-fiction avec la 406 volante, sans parler de la tonnes d'incohérences parsemées dans cette duperie à 25 images par seconde. Besson s'enlisant dans un scénario stérile, il lui fallait produire l'illusion d'une quelconque créativité ?
Outre se distraire devant des carambolages et autres excès de vitesse, amusant certes, où est le plaisir de payer pour regarder une telle chose, un tel navet ? Quel est la fiereté, la finalité de réaliser ce machin ? Le fric et seulement le fric...
Et surtout où est passé le Besson du Grand Bleu, Nikita et Léon ?
De la part d'un tel réalisateur, c'est tout simplement honteux. Et si je m'ose à mettre 0.5 point à cette farce c'est bien parce que objectivement, l'insignifiance tout autant que la perfection artistique (même si le terme est inapproprié dans ce cas là) n'existe pas.
|
