James Bond est de retour pour une vingtième aventure qui s’inscrit dans une longue histoire de plus de quarante années et il est intéressant de se demander ce que ce dernier épisode en date apporte de nouveau par rapport aux précédents. Déjà, notre héros connaît la prison, la suspicion et la déchéance : pourra-t-il retrouver sa place au soleil ?
Réalisé par Lee Tamahori (« A couteaux tirés », « Le Masque de l’araignée »), le film propose, d’emblée, une séquence époustouflante de surfeurs chevauchant d’énormes vagues dans le fracas d’un océan déchaîné qui nous « plonge » dans une action toujours prenante. D’autant plus que, quasi immédiatement, une incroyable poursuite en overcraft sur un champ de mines prend le relai et met à rude épreuve les enceintes arrière (cf. l’avis sur le Son).
Le ton est donné et, comme dans les précédents James Bond, le rythme ne se dément pas : brèves pauses enchaînant sur des séquences d’action toujours impressionnantes (glissade sur la banquise, chute d’avion inédite et incroyable, etc.) aux trucages bien conçus, dans un déluge sonore d’explosions récurrentes.
De même, le film est dans la lignée des précédents en ce qu’il reprend le même humour dans l’utilisation traditionnelle de nouveaux gadgets, bien sûr, mais aussi dans l’autocitation et le clin d’œil – Halle Berry n° 20 sort de la mer en maillot de bain comme Ursula Andress n° 1 dans « Dr No contre James Bond » - mais l’une est aussi brune que l’autre était blonde !
A l’inverse, on apprécie moins les modifications du célèbre générique. Certes, comme par le passé, il est présenté après un bon quart d’heure de film ; mais il alterne la vision traditionnelle de girls dansant et – innovation – la poursuite du récit sous forme de clichés insérés dans le générique même. Plus gênant, la chanson de Madonna manque de puissance musicale par comparaison avec le déluge sonore des actions précédentes.
Plus conséquente, l’autre modification réalisée par Lee Tamahori est de « doubler », d’une certaine façon, le personnage de Bond par son équivalent femme (Jinx / Halle Berry), sorte de jumelle de Bond, prompte, comme lui, à l’action comme à l’ironie, ce qui enrichit notablement l’intérêt d’un récit bien conduit.
Au final, donc, un bon divertissement qui offre tout ce que l’on attend et ne déçoit pas et plutôt meilleur que les précédents Bond / Brosnan.
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