CRITIQUE DVD

Sam Mendes se fait rare dans les salles de cinéma et c'est tant mieux si c'est pour nous sortir des films magistraux comme l'était Américan Beauty et aujourd'hui avec les sentiers de la perdition. Mendes décrit un tueur a gage joué par T. Hanks dans la mafia de la prohibition des années 30. Le film est d'une profondeur rare grace aux differents paradoxes qui s'offrent a nous : Mickael jr est tout au long du film repoussé de la vie des adultes et doit malgré tout y faire sa place pour survivre, Mickael senior doit plonger dans les abysses de la violence pour sauver la pureté symbolisée par son fils.... Cette pureté est d'ailleurs menacée sans cesse par la ressemblance avec son pere. Bref une véritable dualité tout au long du métrage conduisant à une véritable progression des personnages.
Sur un tout autre plan, il faut signaler le magistral travail du directeur de la photo mort entre temps qui permet de nous immerger completement dans l'idée que l'on se fait des films noirs, l'image se rapproche souvent du monochrome, les décors sont dantesques ainsi que la mise en scene perfectionniste du réalisateur.
Vraiment un trés bon film avec beaucoup de symboles qui a mon avis est passé un peu inaperçu aux yeux du public lors de sa sortie.

Comme je l'ai dis, l'image est magnifique dans des tons soient verts soit monochromés pour se rapprocher des films noirs et de l'idée que l'on peut se faire de la grande dépression. A noter la merveilleuse scene ou Sullivan tue R. Connor et ses hommes de main sous une pluie battante.... Une des plus belles scenes jamais vue.
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Le son fait pour une fois la part belle aux bruits aux sons ambiants ce qui est de plus en plus rare dans les films grand public, on est ici submergé par l'ambiance de l'action avec un son a la fois puissant et discret au moment opportun.
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Un commentaire audio trés interessant de Sam Mendes, un making of qui fait la part belle au directeur de la photo, 11 scenes coupées pas indispensables mais qui peuvent apprendre certains détails et les menus bonus habituels.

Une trés belle jaquette qui reprend parfaitement la dualité du film et du héros. En haut on le voit entouré par sa famille de la mafia et aimé, puis en bas on le voit seul isolé dans le flou tentant de préserver l'intégrité de son fils.
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