Qui m'expliquera ce qui a décidé Nathan Lane, Dermot Mulroney et Nick Nolte - pour ne citer qu'eux - à se commettre dans ce navet sans nom ? Quelle mouche les a piqué, quel pari raté ou quelle dette de jeu peut-être ? Imaginez une Amélie Poulain lobotomisée et au jeu aussi faux et insupportable que celui de Sylvie Testud dans "Stupeur & Tremblements", une femme d'une trentaine d'années qui veut en paraître vingt et joue comme si elle avait 7 ans. Imaginez encore que cette cruche au carré ne débite que des sornettes, des propos décousus, fruits de lapsus et de confusions incessants entre expressions figurées... Imaginez toujours, que cette personne décide en tant que détective privée (!) de mener une enquête où rien ne colle, où les erreurs de scripts s'enchaînent à l'écran sans honte, où les invraissemblances ne semblent jamais avoir effrayé le scénariste, mais qu'en dehors de toutes ces considérations apparamment secondaires, comme par la magie du cinéma, tout finisse par s'arranger et se conclure sur un sourire narquois (nous nargue-t-on en plus de nous avoir fait supporter l'insupportable pendant 111 longues minutes ?). Imaginez tout cela et vous arriverez à vous faire une petite idée de cette production qui ne vaut que pour le travail qu'elle a fournit à l'actrice principale dont la prestation déplorable jette un doute cruel sur le palmarès extrêmement étendu des récompenses officielles qu'elle a pu recevoir depuis sa toute première apparition dans un film...
|