CRITIQUE DVD

Voici une oeuvre de l'âge d'or de la maison Cannon, l'une de ses meilleures productions pour tout dire. Ici, Chuck Norris ne fait pratiquement pas de tour de karaté, en revanche, il incarne un membre de la fameuse unité de commando d'élite américaine, la "Delta Force", mobilisée lors d'opérations ultra-périlleuses et en l'occurence, pour une mission de libération de passagers appartenant à un vol détourné par des terroristes. Cette fiction tournée à l'époque des attentats perpétrés ou commandités par des extrêmistes iraniens et libanais (1986), était un peu tombé dans l'oubli jusqu'à ce que le 11 septembre 2001 vienne réveiller de douloureux souvenirs. Ce film qui a un peu vieilli est d'un fond un peu inégal, mais si certaines scènes font très toc-holywoodien, d'autres jouées par de bons comédiens recrutés a priori pour relever le plat, sauront vous faire sentir un peu l'angoisse et la détresse de ceux qui sont pris en otage d'une folie qui les dépasse. Au menu donc, action bien musclée et pointes d'émotions: ce n'est certainement pas un chef-d'oeuvre mais ça tient la route car on n'a pas fait beaucoup mieux depuis. D'ailleurs, le "Delta Force 2" est absolument sans intêret, et le 3 (sans Chuck Norris, en plus) est à ignorer sans appel.

Format 1.85 anamorphique. Image correcte mais pas très propre. Les actions rapides suivent assez bien mais la compression n'est pas du meilleur cru, sombres et contrastes un peu instables, et manque de définition sur grand écran.

V.O en 2.0, V.F et version espagnole en 1.0. La bande est claire dans les dialogues et la BOF, mais les bruitages manquent cruellement d'espace, dommage.

Menu décoré mais pas très esthétique, le tout fait un peu "vite fait bien fait". Quant au bonus, il se va pas au delà de la simple bande-annonce.

Le visuel du boitier annonce clairement la couleur, on ne prend donc pas les gens en traître en leur cachant le contenu militaire de l'aventure. Ceci dit, Lee Marvin tire une mine si fausse, sa pose et celle de Chuck Norris sont tellement empruntées, qu'on peut à juste titre se demander si cette horrible jaquette ne serait pas due au neveu du producteur qui aurait été complaisamment chargé de son édition, histoire de lui permettre de se faire un peu d'argent de poche. Heureusement que la sérigraphie rattrape un peu la sauce, on y voit un Lee Marvin plus crédible visant au fusil à silencieux, sur un fond gris anthracite en dégradé allant presque jusqu'au noir.

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