CRITIQUE DVD

Ceux qui n'aiment pas les films historiques ou les sagas familiales vont trouver ici de quoi se réconcilier avec ces genres -il faut l'admettre- souvent ennuyeux. Le réalisateur Istvan Szabo a présentement accompli un travail titanesque de reconstitution, de mise en scène, et son scénario qui aurait pu verser dans le mélodramatique larmoyant ou le dogmatique s'il avait été traité par d'autres que lui, provoque un intêret quasi-magnétique chez le spectateur qui, pris par l'intrigue, ne peut se résoudre à quitter les 172 minutes (!) du film sans en avoir connu le fin mot. Cette fresque menée de main de maître -et pour une fois le terme n'est pas trop fort- est également portée par un Ralph Fiennes dont la prestation d'une qualité dramatique réellement exceptionnelle, mérite cent fois une récompense académique. Enfin, soulignons que le reste de la distribution est toute à l'image des décors, de la BO et de la qualité de la réalisation: monumentale.

Format 1.77 anamorphique, il n'en fallait pas moins pour rendre des plans d'une rare variété et d'une qualité picturale digne des toutes meilleures productions internationales. Les couleurs sont vives, les contrastes toujours très bien controlés, un petit grain et parfois de petites faiblesses dans les demi-tons viennent nous rappeler hélas que la compression aurait pu être un peu plus soignée pour l'occasion. Tant pis, le résultat global est néanmoins des plus satisfaisant, et les petits défauts seront vite pardonnés et rachetés par toutes les qualités citées ci-dessus.

DD 5.1 pour la V.O ainsi que pour la V.F qui bénéficie en outre du DTS, une version d'ailleurs exquise et d'une qualité extraordinaire... qu'on se surprendrait presque à l'écouter les yeux fermés.

Très beau menu animé et sonorisé. Quelques bonus que voici: "Autour du film" (interviews & tournage en VOST), les
sempiternelles filmographies des acteurs et du réalisateur, la bande-annonce (VF/VOST) et un lien internet.

Le visuel de la jaquette est esthétique, c'est un fait, mais plutôt mièvre. Et tellement même, qu'on a l'impression d'avoir affaire à un film cucul à l'eau de rose, ce qui est dommage car beaucoup de gens passeront à côté de ce chef-d'oeuvre à cause d'une méprise. La sérigraphie est par ailleurs, moyennement réussie: un double dégradé allant du jaune d'or au noir agrémenté du titre du film et de quelques logos et autres mentions classiques, c'est propre mais absolument rien de transcendant.

• Liste des autres critiques de ce film

• Liste des autres critiques de Le Haricot Masqué

• Critiquer ce film