Bien avant "Les hommes du président", "Appelez Nord 777" faisait déjà l'éloge du journalisme d'investigation avec cette histoire basé sur des faits réels. Le mot basé est important. Car le scénario s'éloigne bien de la réalité historique. Les scénaristes ont surtout échafaudés un script en voulant étayer l'enquête sur les progrès de la police scientifique de l'époque. Le détecteur de mensonge par exemple était une nouveauté, et l'opérateur qui joue dans le film en est le véritable inventeur. Mais lorsqu'il s'agit de produire la pièce à conviction ultime qui innocentera la victime, là, nous rentrons dans la science-fiction. D'abord parce que une photographie n'est pas forcément une preuve juridique car dès son invention, le trucage photographique a fait ses débuts. Mais surtout cette idée que l'on puisse agrandir à l'infini une photographie pour trouver l'indice compromettant est un pur fantasme, qui persiste même de nos jours, et que les publicitaires continuent à nous faire croire pour vendre chaque nouvelle génération d'appareil photo. Seule Ridley Scott, dans "Blade runner" avait réussit à nous faire gober cet abus technologique, mais parce que c'était un film de science-fiction.
Le film est donc un bon divertissement avec une enquête d'investigation assez conventionnelle et voulant s'apparenter aux films noirs. Mais de ceux-ci, il n'y vraiment que la belle photographie de Joseph McDonald qui en est le vecteur commun.
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