Tout commence par l'envoi simultané de deux manuscrits écrits par deux amis de longue date, Erik et Phillip. Les liaisons entre cinéma et littérature trouvent ici une résonance originale grâce à un récit, grave et ludique, qui bénéficie d'une imagination énergisante. Le versant névrotique de l'histoire (Phillip sombre dans la dépression) évite la complaisance qui accompagne en général ce genre de plongées psychologiques. Au classique crescendo de l'histoire d'une reconnaissance culturelle, le film procède par à-coups, s'autorise de mombreux retours en arrière et s'égare parfois en d'improbables conjectures avec humour et impertinence. Les comédiens habitent le film avec grâce, notamment le héros d'Oslo 31 août, film suivant de Joachim Trier.
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