Remake de La chose d'un autre monde de Christian Nyby (1951), The thing de John Carpenter est bien plus que cela. C'est peut-être le plus grand film de ce réalisateur américain qui a toujours œuvré dans le domaine fantastique.
Il faut dire que les qualités de ce film sont multiples et on frôle la perfection. Il y a d'abord la thématique du film. Dans the thing, il est question d'un monstre à combattre. Sauf que le monstre n'est pas un monstre habituel. C'est un organisme qui imite parfaitement toute forme de vie et prend son apparence. Il est donc très difficile d'affronter cette fameuse chose qui se trouve au départ dans un chien puis passe par le corps d'êtres humains. L'excellente séquence du sang pour reconnaître qui est contaminé (la chose ne pourrait-elle pas être vue comme une métaphore du sida ?) par la chose prouve bien qu'il est impossible à l'oeil nu de pouvoir se douter d'un quelconque changement chez un être humain.
Ensuite, The thing reste remarquable par ses effets spéciaux. Le film a beau dater de 1982, le travail de Rob Bottin est toujours aussi impressionnant. Que ce soit lors de la transformation du chien en un horrible monstre dans la cage aux chiens ; que ce soit les transformations d'hommes en créatures abominables ou l'homme qui se fait sectionner ses deux bras par la chose, il faut reconnaître que les effets spéciaux continuent d'être prenants.
Côté ambiance, le film est sans nul doute un modèle du genre. Du début à la fin, il y a dans The thing une tension permanente. Les différents personnages du film vivant dans un endroit isolé, en plein coeur de l'Antarctique, on comprend clairement qu'ils n'ont aucune échappatoire possible. Ils ne peuvent s'en remettre qu'à leurs choix. Le film est oppressant et la fin est d'une noirceur absolue.
L'atmosphère tendue du film est d'ailleurs accrue par l'excellente bande son d'Ennio Morricone qui pour le coup donne l'impression d'avoir fait du John Carpenter au niveau de sa musique.
On remarquera également dans ce film sa distribution, avec en tête d'affiche un Kurt Russell (MacReady) qui est charismatique et apporte sans conteste un plus au film.
Au final, The thing est un film d'horreur qui continue de marquer durablement des générations de spectateurs. La préquelle à The thing, sortie en 2011, est regardable mais complètement inutile.
|