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Titre
:
La beauté du Diable + La poison - Le rouge et le noir - Edition Spéciale Fnac
Version :
Française
Auteur de la critique :
nicofeel
Date de la critique :
22/02/2013
Cette critique a été
visitée
49 fois.
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Editeur : Gaumont Année de sortie au cinéma : 1950 Date de sortie du DVD : 12/10/2010 Durée du film : 361 minutes
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Résumé :
La beauté du Diable : Méphisto, envoyé par Lucifer, entre en contact avec Henri Faust, éminent professeur arrivé au terme de sa vie, afin de lui voler son âme. Il lui offre jeunesse, gloire et richesse pour, un jour, tout lui retirer brusquement. Henri, désireux de tout reconquérir, signe alors un pacte avec l’enfer.
La poison : Paul Braconnier vit un enfer conjugal avec sa femme, une mégère alcoolique. Chacun cherche le moyen de supprimer l’autre. Paul se rend alors chez un célèbre avocat qui lui apprend involontairement comment accomplir son crime. Rentré chez lui, il tue sa femme, se constitue prisonnier, et oblige l’avocat, qu’il a rendu complice de son meurtre, à le défendre.
Le rouge et le noir : Julien Sorel, jeune homme d’origine modeste, devient l’amant de Mme de Rénal. Prise de remords, celle-ci met fin à leur liaison. Après un court passage au séminaire, Julien devient le secrétaire d’un marquis dont il séduit la fille. Alors qu’un mariage semble se dessiner, le marquis se renseigne sur Julien auprès de Mme de Rénal, qui l’accable. Furieux, Julien tente de la tuer.
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Avis
Artistique |
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Avis
sur le film : |
(7.5/10) |
La beauté du diable :
Mis en scène par René Clair en 1950, La beauté du diable constitue une variation du mythe de Faust. On suit ainsi Faust qui est approché par Méphisto qui lui donne la possibilité de devenir bien plus jeune et de revivre une nouvelle vie, en échange d'un pacte signé de son sang où il lui ferait don de son âme. Très subtilement, Méphisto est incarné par Michel Simon qui prend ensuite l'apparence de Faust. De son côté, le Faust jeune est joué par Gérard Philipe. Le film oscille sans cesse entre comédie et drame. On voit bien qu'il y a un jeu de dupe entre Méphisto et Faust, le premier faisant tout pour que Faust signe le contrat, voyant ce qu'est son bonheur nouveau. Gérard Philipe interprète à merveille le Faust jeune tandis que Michel Simon est un Méphisto particulièrement espiègle. Adaptant de manière astucieuse le mythe de Faust, La beauté du diable est malgré tout un film qui a un peu vieilli et qui est sans doute moins intéressant aujourd'hui qu'à l'époque où il est sorti. Il n'en reste pas moins un spectacle agréable, d'autant qu'il n'y a pas de défaut de rythme.
7,5/10
La poison :
Mis en scène par Sacha Guitry en 1951, La poison est une farce féroce contre la société. Le film raconte l'histoire d'un homme, Paul Braconnier, qui ne peut plus supporter sa femme (elle non plus d'ailleurs), et qui décide de la tuer, après avoir pris – d'une certaine façon – l'avis d'avocat parisien. Le film est l'occasion de décrire un petit village français où les commérages vont et viennent et où chacun raconte la vérité à sa façon. Mais surtout, le clou du spectacle est sans conteste toute la phase qui a lieu lors du procès avec Paul Braconnier qui explique la logique de son geste : s'il n'avait pas tué sa femme, c'est elle qui l'aurait fait ! Inarrêtable, Paul Braconnier (et du même coup Sacha Guitry) ridiculise la justice française et quand celle-ci se pare du voile de la morale, il n'hésite pas à jeter un “Comme ils sont hypocrites !” Au niveau des dialogues, le film est particulièrement caustique avec notamment le célèbre “Je ne suis jamais saoule pour oublier ta gueule” ou encore la discussion suivante : “Mais c'est pourtant ignoble de tuer ! - Oui, mais ça fait vivre tant de monde”. Le film vaut évidemment pour la très bonne prestation de Michel Simon. Voilà une belle réussite de Sacha Guitry qui constitue un classique du cinéma français.
8/10
Sur Le rouge et le noir :
Mis en scène en 1954 par Claude Autant-Lara, Le rouge et le noir est tout simplement l'adaptation du roman de Stendhal. D'emblée, il faut reconnaître que le film a tout de même vieilli et que l'adaptation de Claude Autant-Lara est un peu paresseuse sur le plan de la mise en scène. Le cinéaste se plaît à faire plusieurs césures dans son film en citant le roman de Stendhal à de nombreuses reprises. On peut penser de ce point de vue que l'oeuvre est trop livresque. Pour autant, si le cinéaste demeure très proche du roman puisque bien entendu les principaux événements sont relatés (le film est divisé en deux parties avec la première consacrée à la relation de Julien Sorel avec madame de Rénal et la deuxième partie sur la suite de la vie de Julien Sorel jusqu'à sa fin), il ne retranscrit pas fondamentalement toutes les subtilités du roman de Stendhal. Pour autant, il ne faudrait pas être trop dur. Les décors sont de qualité et surtout l'interprétation est excellente avec un duo Gérard Philipe et Danielle Darieux qui fonctionne à merveille. On est tout de même bien pris par l'histoire, notamment par la première partie qui est de loin la plus captivante. La deuxième partie paraît un peu plus poussive et elle est trop démonstratrice. En somme, voilà une adaptation de l'un des romans les plus célèbres de la littérature française, qui se regarde mais qui n'est pas pour autant extraordinaire.
7/10
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