Pour son second long métrage, Thomas Szczepanski signe un film très éloigné de "Mama Lova" et s'essaye au cinéma de genre, de façon plutôt concluante, même si son film pâtira parfois de son manque de budget.
La réalisateur a su s'entourer pour cet essai, puisque le scénario est écrit par François Gaillard ("I Am the Ripper", "Blackaria", "Last caress") et que les effets spéciaux de maquillage sont l’œuvre d'un spécialiste que les amateurs connaissent bien, à savoir David Scherer ("The theatre bizarre", "Last caress", "Ouvert 24/7", "Psychoprotoplasmes"). Si le scénario n'est au départ pas très original, offrant une énième variation de "Les Chasses du comte Zaroff", son originalité va venir du fait que l'on ne va pas suivre ni une victime, ni un chasseur, mais un journaliste infiltré, se faisant passer pour un chasseur et qui va devenir, comme on peut s'en douter, à son tour gibier. Les dialogues sont dans ce film souvent réduits au minimum, donnant au film une ambiance bien particulière appréciable, soutenue par une musique assez réussie. C'est un film assez cru virant souvent à l'horreur pure avec des scènes chocs assez gratinées. La mise en scène est plutôt convaincante, avec une photographie souvent inspirée signée Anna Naigeon ("Blackaria", "Last caress"), mais le manque de moyens se fait parfois ressentir donnant au métrage un côté parfois bancal. Dommage, car on sent qu'avec un budget plus conséquent, on aurait tenu là une vraie réussite en matière de film de genre. Le film se termine d'ailleurs de façon assez cruelle et inattendue et on est bien content de ne pas avoir de happy end ici. L'interprétation est dans l'ensemble très correcte, même si elle sera parfois un peu limitée. Mais il faut savoir que dû au manque de moyens, il n'y avait pas d'ingénieur du son sur le tournage et que donc le film a été entièrement postsynchronisé par la suite en studio, ce qui ne se ressent finalement pas de trop.
Malgré ses imperfections, "The hunt" fera passer un bon moment aux amateurs de film de genre capables d'apprécier des films à petits budgets, grâce à ses scènes chocs, son ambiance et à quelques scènes sexy toujours appréciées des amateurs...
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