Malgré son sujet maintes fois visitée (mais prometteur) et un scénario peinant globalement à se renouveler, ce "The Sick House" pourra compter sur une atmosphère glauque, des protagonistes loin des stéréotypes habituels et un boogeyman bien graphique pour réussir à susciter l'intérêt sans toutefois pouvoir espérer provoquer le moindre frisson.
Le script va laisser une jeune archéologue retourner sur les lieux de ses investigations voués à la destruction, un ancien hôpital qui se révélera être hanté par des esprits surgis du passé.
Après un mystérieuse et probante séquence d’introduction, le métrage va nous présenter son personnage principal, Anna, une jeune archéologue impliquée dans ses recherches sur la peste qui ravagea le pays bien des années auparavant et notamment sur un mystérieux prêtre noir bourreau d'enfants ont l'existence n'a jamais été prouvée, recherches qu'elle partagera avec ses étudiants.. Mais Anna, en fouillant les sous-sol d'un ancien hôpital ayant abrité des enfants atteints de la peste croira avoir trouvé un indice concluant.
Cette entame du métrage aura de quoi éveiller l'intérêt mais hélas pour Anna dans un des objets qu'elle a trouvé le germe de la peste aura été dépisté, contraignant les autorités sanitaires à bloquer l'accès à l'hôpital en attendant sa démolition précipitée. Si proche de son but avec la découverte de l'existence d'une pièce cachée qu'elle n'aura pas eu le temps d'inspecter, Anna ne renoncera pas et réussira à s'introduire dans les lieux en trompant la vigilance des gardiens dépêchés sur place pour une ultime fouille nocturne. Pendant ce temps-là au dehors, quatre voyous drogués à bord de leur voiture volée vont atterrir dans le périmètre et avoir un curieux accident les obligeant à se réfugier eux aussi à l'intérieur de l'hôpital pour fuir la police.
Bien entendu cette mise en situation ne sera pas exempte de petits défauts et autres facilités scénaristiques, mais cela ne sera pas trop dommageable pour ensuite lisser une atmosphère lugubre et bien sinistre s'inviter dans l'intrigue une fois les portes de l'hôpital refermées sur les protagonistes. En effet, outre cet éclairage verdâtre, les lieux eux mêmes seront bien choisis pour des décors décrépis propices à ces apparitions spectrales qui ne manqueront pas de se manifester progressivement, d'abord timidement pour ces bruits étranges mais plus tard, ce prêtre noir va se montrer dans toute sa grandeur macabre et mystérieuse, auréolant le film à chacune de ses interventions, seuls ou accompagnés d'enfants encapuchonnés.
Et heureusement qu'il sera quand même relativement bien présent car pour le reste l'intrigue tournera hélas rapidement en rond, passée le jeu de chat et de la souris entre les délinquants et les surveillants des lieux, pour n'occasionner quasiment que des situations bien trop légères, entre possession et fuite dans ces couloirs toujours les mêmes, avec seulement quelques petites fulgurances bienvenues (l'accouchement bien graphique par exemple, et ce dernier acte plus réussi grâce à son final ouvert mais explicatif sortant de l'ordinaire et donnant lieu à des questionnements prenants sur le sens du déroulement de l'intrigue).
Les personnages seront ici assez bien travaillés pour éviter de sombrer ans les stéréotypes d'usage, notamment au niveau des voyous qui nous épargneront toute pugnacité puérile ou tout humour malvenu pour au contraire paraître naturels (les rapports entre la jeune gothique enceinte et son petit ami par exemple) et impacter de fait l'ensemble du métrage. Et l'interprétation suivra en étant juste et sans aucun surjouage néfaste. La mise en cène du réalisateur est plutôt convaincante, malgré quelques facilités pour des tentatives d'effets de surprise ratés, comme avec ces ombres rapides passant régulièrement devant la caméra et ces courts plans clippesques, mais pour autant il parviendra à créer une véritable ambiance et à bien mettre en avant ce prêtre noir symbole de l'aspect positif du métrage. Les effets spéciaux sont ici probants, pas foncièrement généreux dans le gore mais quelques passages retiendront largement l'attention.
Donc, ce "The Sick House" ne sera pas une franche réussite dans le genre mais aura quand même quelques points positifs qui pourront justifier sa vision !
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