Téléfilm catastrophe basique et ne se donnant pas les moyens de ses ambitions ce "Dark skies, pluies acides" ne restera en aucun cas dans les mémoires avec son intrigue prévisible ou encore ses personnages caricaturaux et seul son humour (bien souvent complètement involontaire !) pourra permettre au spectateur de passer le temps sans ennui... et encore !
Le script va laisser un génie de la chimie vivant désormais en ermite dans la forêt aider des campeurs lorsqu'une pluie acide d'origine industrielle va s'attaquer à la région.
Le métrage va commencer de manière ironique (mais maintes fois visité) en avançant une publicité pour cette entreprise industrielle, Ordox, soit-disant soucieuse de préserver l’environnement pour juste après prendre place au sein de cet établissement où un accident va provoquer une fuite de gaz toxique mais pour le moment confiné dans le bâtiment, cette séquence mettant déjà en avant des effets spéciaux numériques douteux.
Ensuite, n'ayant pas peur du ridicule, l'intrigue va avancer Jack West, ce jeune ermite adepte du bodybuilding complètement déplacé dans sa forêt et vivant dans une tente où il s'amusera à faire des expériences sur l'eau avec un matériel de laboratoire aussi déplacé que lui dans cet environnement pour bientôt être perturbé par l'arrivée d'un trio de campeurs, Kevin et sa petite amie Jenny, accompagnés de Andrew. Bien entendu, Jack n'appréciera que très modérément ce débarquement et le fera savoir au trio, les choses s’envenimant vaguement.
La première demi-heure du métrage va s'attarder sur des situations débilitantes au cours desquelles Jenny va tenter de faire ami-ami avec Jack, pour d'abord essuyer des vestes risibles avant que Jack ne change complètent de position et devienne copain avec le trio, le fait qu'il ait été reconnu comme étant un chimiste réputé dans la faculté où le trio étudie justement n'y étant peut-être pas pour rien. On passera sur l'improbabilité de cette rencontre forestière au milieu de nulle part puisque les événements vont (enfin...) se précipiter un peu puisqu'une femme d'affaires dirigeant entre autre le boss d'Ordox semblera au entre d 'un complot visant à déclencher une catastrophe "naturelle", ici des pluies acides, puisqu'elle va ordonner l'ouverture des vannes d'aération de l'usine contaminé, envoyant un gaz nocif dans l'atmosphère.
Cela va comme par hasard commencer par contaminer l'eau de la rivière proche du lieu de villégiature de Jack, tuant les poissons et Jack ne s'en rendant compte que juste au moment où Kevin va se laver le visage avec cette eau polluée qui va lui brûler sérieusement le visage et comme un malheur n’arrivant jamais seul, une tempête va sévir sélectivement sur la région, dont les pluies acides vont griller tout et n'importe quoi, obligeant les quatre protagonistes a une fuite émaillée de péripéties basiques.
En effet, l'intrigue demeurera prévisible de bout en bout, avec ce Jack ayant, toujours comme par hasard, travaillé pour Ordox et découvrant évidemment un moyen de stopper le fléau menaçant désormais les villes pour nous gratifier d'un final définitivement attendu. Et l'ensemble du film restera imperturbablement sérieux, sans aucune once d'humour volontaire, ce qui sera heureusement rattrapé par les errances du script ou des situations avec par exemple cette pluie bien sélective dans ce qu'elle va détruire ou encore le jeu des interprètes qui laissera quand même à désirer, et surtout celui de Shawn Roberts dans le rôle monolithique de Jack. La mise en scène du réalisateur sera à la hauteur de l'ensemble, très télévisuelle et sans effort. Les quelques effets spéciaux seront mitigés, perfectibles dès que le numérique fera son entrée en scène mais heureusement vaguement plus réalistes pour ces cloques qui vont boursoufler la peau des très rares victimes visibles des pluies acides.
Donc, ce "Dark skies, pluies acides" ne vaudra pas grand-chose et ne méritera pas que l'on s'y attarde, à moins d'apprécier l'humour involontaire au Nième degré !
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