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CRITIQUE DVD


8MM - EDITION BELGE




Titre : 8mm - Edition belge

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 04/06/2012

Cette critique a été visitée 81 fois. Aide

 

Editeur : Columbia / Tristar
Année de sortie au cinéma : 1999
Date de sortie du DVD : 11/10/1999
Durée du film : 119 minutes


Résumé : Tom Welles enquête sur une abomination: quelques mètres d'un film 8 mm sur lesquels une jeune inconnue subit des sévices avant d'être assassinée. Hanté par cette vision, il fouille les bas fonds de New York et le milieu des pervers sexuels...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (8.5/10)

Réalisé par Joël Schumacher, ce "8MM" va oser s'attaquer à un sujet tabou, les snuff-movies, ces films où l'on tuerait pour de vrai, pour une plongée glauque et sordide dans les milieux pornographiques louches et avançant une certaine idée de la justice qui à fait bondir à l'époque les critiques bien-pensantes.

Le script va suivre l'enquête d'un détective privé suite à la demande d'une veuve fortunée, ayant découvert dans le coffre-fort de son défunt mari une pellicule huit millimètres montrant le meurtre d'une jeune fille, et souhaitant savoir si ce film est véridique ou truqué.

Le métrage va commencer par directement s'intéresser à son personnage principal, Tom Welles, un détective que nous découvrirons d'abord concluant une affaire d'adultère auprès d'une sénatrice avant de rentrer chez lui, auprès de sa femme et de leur nourrisson, pour ainsi mettre en avant un américain moyen mais assez direct avec ses clients. Il ne tardera pas à être contacter par l'avocat d'une riche veuve, madame Christian, désireuse de le rencontrer.

Ce rendez-vous d'abord très formel, la veuve venant tout juste d'enterrer son mari et de faire ouvrir son coffre-fort ne contenant que de l'argent, des actions mai aussi une pellicule d'un film en huit millimètres qui intrigue fortement la veuve et que Welles devra visionner, découvrant avec un certain effroi mêlé de dégoût à l'écran une demoiselle dans un décor sordide battue et massacrée à coups de couteaux par un homme encagoulé. Sa mission sera simple, découvrir si ce film est réel ou truqué et pour cela madame Christian y mettra le prix, permettant à Welles de se consacrer à cette enquête.

La première partie du métrage sera assez classique pour suivre l'enquête de Welles, ce dernier ne disposant comme seule piste que du film et donc du visage de la victime dont il finira par retrouver la trace après avoir fouiller les dossiers des personnes disparues, pour rencontrer la mère de la jeune fille à la recherche d'indices qu'il trouvera également de manière quand même opportune (le journal intime planqué dans un endroit où personne n'aurait eu l'idée d'aller chercher...), l'aiguillant sur une piste hollywoodienne où la fugueuse disparue était partie pour faire carrière.

Cela va lancer une second partie bien plus glauque, Welles traînant dans les quartiers louches et dans le milieu pornographique underground où il fera la connaissance de Max, vendeur dans un sex-shop qu'il va embaucher pour l'aider dans sa quête de personnes susceptibles d'avoir tourné des snuff-movies. Le réalisateur avancera quelques passages déviants mais tout en allant jamais bien loin pour représenter cet univers où sadomasochisme et déviances telles que fétichisme se mêlent et se croisent en toute impudeur dans des endroits guère recommandables, mais tout le monde deviendra agressif dès que Welles évoquera les snuff-movies, ultime tabou d'un milieu pourtant dégénéré.

Mais son acharnement finira également par payer et il remontera la filière auprès d'un réalisateur aussi frappé que dépravé sans se douter dans quel monde il a mis les pieds et la dernière partie violente à souhait va le confronter à un choix difficile, que faire contre les bourreaux de la jeune fille une fois le film, seule preuve, détruit. La réponse aura donc fortement déplu aux défenseurs de la soit-disante justice régulière et Welles, troublé jusque dans son âme et détruit par le drame de cette fille considéré comme un bout de viande par ses bourreaux, va se transformer en une émule de Paul Kersey pour une justice expéditive qui nous offrira un final sans concession dans sa violence sans limite.

Joël Schumacher va oser affronter son sujet de plein fouet, directement et sans fard, mais sans pour autant sombrer dans le voyeurisme gratuit et la violence avancée sera justifiée par la dérive du personnage principal ayant flirté avec le mal, comme le dira si bien son compagnon Max dans une réplique hautement explicative et finalement pas si imagée que cela. Car au-delà de son sujet, l'intrigue va suivre de près l'évolution du personnage principal qui de père de famille tranquille va peu à peu devenir hanté par ces milieux louches (au point de délaisser sa famille et d'oublier de les appeler)et va céder à la violence en réponse à celle-ci, tout en cherchant à comprendre la raison ayant poussé ces humain à tuer juste pour tourné un film, pour des réponses qu'il ne trouera pas forcément et qui vont le laisser hanter comme la dernière séquence nous le montrera.

L'interprétation est largement convaincante, Nicolas Cage étant pour une fois habité par son rôle, tandis que vont graviter autour de lui des acteurs impliqués, comme Joaquin Phoenix dans le rôle de Max ou encore Peter Stormare décadent pour camper ce réalisateur de films complètement fou et pervers. La mise en scène du réalisateur est probante pour suivre les situations d près et donner de l'impact aux temps forts du film, comme ce final pluvieux dans un cimetière.

Donc, ce "8MM" sera franchement réussi, dérangeant par l'univers déviant visité mais sans se vautrer dedans, et grâce à une intrigue solide justifiant son dernier acte, n'en déplaise à certains !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image est nette, sans défaut visible.

La bande-son est efficace avec une partition musicale adaptée et rehaussant parfaitement l'impact de certaines séquences du métrage.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (0.5/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus fixes ont un assez bon graphisme tandis qu'en bonus, outre quelques filmographies et la bade-annonce VO du film, on pourra suivre un petit et très léger making-of destiné à la promotion du film.

L'affiche fera son petit effet, tandis que le verso est complet mais guère visuel, le disque n'étant pas sérigraphié.


Note finale :

  (14.5/20)


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