Réalisé par Robert Parrish en 1958, Libre comme le vent constitue tout à la fois un western important et atypique. En fait, ces deux éléments sont liés car c'est justement la particularité du film, qui se démarque des autres westerns, qui en fait son intérêt. Ici, le réalisateur joue sur de nombreux antagonismes : il y a deux frères que tout oppose ; il y a à un moment donné une opposition entre Nordistes et Sudistes (avec un vrai parti pris en faveur du Nord, ce qui est plutôt inhabituel) ; il y a une ville quasi abandonnée qui fait face à des prairies verdoyantes magnifiques ; il y a ces grands espaces qui sont menacés d'être clôturés, d'où l'opposition entre ceux qui souhaitent ces barbelés et les autres ; et puis il y a surtout des personnages violents qui font face à des personnages non violents. Le réalisateur montre d'ailleurs à plusieurs reprises que la violence ne mène à rien. Très bien réalisé avec notamment des images sublimes en extérieur, Libre comme le vent est un film où ses personnages rêvent que leur situation évolue. A ce titre, les interprétations des différents acteurs, que ce soit John Cassavetes, Robert Taylor ou encore Julie London, sont remarquables. Western peu connu, Libre comme le vent mérite d'être découvert ou redécouvert.
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