"Torture-por" sud africain du pauvre, ce "I want to die" n'aura vraiment rien pour lui, entre une intrigue rabâchée et porteuses de twists téléphonés, une mise en scène énervante et un gore facile et bien trop léger.
Le script va suivre l’interrogatoire parallèle de deux survivants d'un tueur en série masqué.
D'entrée, nous allons assister au début de l'enregistrement de l'interrogatoire de Rex, un jeune homme ayant échappé à un meurtrier sévissant sur les petites routes désertes, pour parallèlement le voir confronté au policier en charge et découvrir au fur et à mesure ce qui s'est réellement passé, ex ayant été enchaîné à une pierre et lorsqu'il tentera de s'échapper, n'oubliant pas de s'enfoncer un tesson e bouteille das le pied par inadvertance, ce sera pour voir surgir le tueur, en bleu de travail et le visage coiffé d'un masque à gaz qui va le maltraiter.
Et très vite, nous apprendrons qu'une seconde personne, Alice, a réussi à se soustraire des mains du serial killer, lançant ainsi sur le même mode opératoire une seconde intrigue tout aussi banale, ce petit jeu va durer un moment, les deux rescapés mentant au policier comme les flash-back nous le prouveront, chacun insistant trop lourdement sur les horreurs vécues et après s'être posé quelques questions, le spectateur déjà blasé laissera se dérouler ces séquences clippesques, à la caméra tremblante et abusant de gros plans inutiles jusqu'à ce que viennent se succéder une série de twists éventés, guère probables et incohérents qui achèveront de faire sombrer l'ensemble dans la médiocrité totale, tout en apportant un semblant de morale affligeant.
Dans ce marasme seul le tueur fera un temps illusion avec son look quand même graphique, sa capacité à ne communiquer que par écriteaux et son désir de voir Rex appeler un numéro de téléphone pour un raison pour le moment inconnue. Par contre, les réactions de ce Rex seront complètement à côté de la plaque, ses tentatives d'évasion ringardes et tout cela ne collera pas une fois les maigres enjeux du métrage mis en place.
Cette alternance d’interrogatoire et de flash-backs pourra séduire au départ mais deviendra vite lassant, hachant l'intrigue outre-mesure avec des raccords hasardeux dans la gestion de la progression de l'ensemble (la photo du troisième quidam dévoilée trop tard par exemple ), sentiment largement renforcé lors du second acte avec tous ces retournements de situation confus et faussement alambiqués.
Le métrage ne se rattrapera même pas sur un aspect graphique lui aussi désordonné et très léger, recouvrir le visage des protagonistes de sang ne servant à pas grand-chose et ces gros plans sanguinolents demeureront bien trop faciles pour avoir un effet quelconque sur le spectateur surtout que très souvent la caméra virevoltera de manière à masquer l'évidence de ces effets spéciaux douteux. La photographie, presque en noir et blanc, n'arrangera pas les chose et ne donnera l'aspect sale désiré pour enfoncer encore un peu plus le clou de la médiocrité d'un film qui n'osera rien, les petites tortures infligées restant basiques et vite expédiées sans aucune originalité.
L'interprétation sera convenable, sans charisme et la mise en scène du réalisateur nuira donc fortement au métrage avec cette caméra bougeant trop vite et trop souvent, ces plans hachés, courts et partant dans tous les sens pour éviter l'action. Les effets spéciaux sont donc rudimentaires, vaguement volontaires mais jamais réellement graphique.
Donc, ce "I want to die" n'apportera rien de neuf, desservi par une intrigue commune et sans impact, tout en étant guère aidé par son réalisateur et son style déplaisant au possible !
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