Deuxième long-métrage de Jean Rollin après "Le viol du vampire", "La vampire nue" est une oeuvre typique de l'artiste. En effet, on y retrouve les thèmes chers à l'auteur comme le vampirisme ou la gémellité, ainsi que de nombreux éléments communs à beaucoup de ses films comme la lenteur, l'érotisme, l'onirisme etc... Le film ne comporte que peu de dialogues, ceux-ci sont essentiellement faits pour nous éclairer sur l'intrigue. Comme dans la plus part des films de Rollin, on a le droit à de très beaux décors, comme un château ou encore la plage de Pourville lès Dieppe que l'on voit dans pas mal de ses films. Le film est très étrange et on y croise de personnages très particuliers comme ceux portant des cagoules ou des masques fort bizarres. Comme dans d'autres oeuvres de Rollin, l'héroïne porte un voile de couleur vive et est quasi nue en dessous. Les demoiselles sont dans l'ensemble assez jolies, mais l'érotisme est ici un peu moins présent que d'habitude, même s'il demeure bien présent et parfois assez troublant. La musique souvent baroque renforce le côté étrange de cet univers si particulier. La violence, comme souvent chez Rollin, est peu démonstrative. L'interprétation est assez limitée et souvent surjouée. On y retrouve pas mal d'acteurs déjà présents dans son précédent film, par contre il s'agit de la première apparition de Caroline Cartier, Maurice Lemaître et des sœurs jumelles Cathy et Pony Tricot. La fin du film est des plus surprenante mais apporte une ouverture intéressante.
"La vampire nue" est donc un classique de Jean Rollin, mais pour pouvoir l'apprécier il faut tout de même adhérer à son style si particulier.
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