"Les ensorcelés" (1952) de Vincente Minnelli , est une satire assez virulente sur les milieux du cinéma de l'époque et de la "machine à rêves" hollywoodienne , qu'il dépeint comme un univers où célébrité , argent et gloire l'emportent sur toute autre valeur et éthique , capable aussi de faire et défaire une carrière d'acteur et qui finit par abuser et comme "ensorceler" ses victimes...Dans ce film , le Hollywood des années 50 est tout entier incarné par un producteur arriviste , cynique et sans scrupules (remarquable Kirk Douglas) dont le parcours est filmé sous l'angle de ses rapports avec trois acteurs principaux du cinéma : un metteur en scène (Barry Sullivan) , un scénariste (Dick Powell) et une starlette (Lana Turner) , tous trois abusés et décidés à prendre leur revanche.
"Les ensorcelés" bénéficie d'une mise en scène audacieuse car V. Minnelli a construit son film comme une succession de trois longs flash-backs qui éclairent les différentes facettes de ce producteur hollywoodien. Mais le choix de cette structure scénaristique a aussi de quoi dérouter un peu le spectateur ,et on peut ainsi avoir du mal à entrer dans ce film ,ce qui fut mon cas...Certains passages peuvent également être jugés ennuyeux , ce qui n'empêche pas ce film d'être une oeuvre efficace, sûrement l'une des meilleures réalisées sur ce sujet original , et qui fait partie des grandes réussites de la filmographie de Vincente Minnelli.
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