Avec une jaquette de DVD donnant l'impression d'avoir affaire à un film amateur et avec une thématique relative aux zombies qui est très souvent utilisée durant la période actuelle, on pouvait se dire que Zombies anonymous ne part pas sous les meilleurs auspices.
D'autant que le film est extrêmement minimaliste avec peu de protagonistes, résultat d'un budget très serré.
Et pourtant, malgré tout, le film de l'américain Marc Fratto apporte sa pierre à l'édifice avec un point de vue intéressant sur le zombie. Proche d'un Romero, voire du cinéaste Parkinson auteur de l'excellent I Zombie, Marc Fratto traite avant tout de la question sociale. Il montre les zombies comme des victimes, qui sont rejetées par la société américaine. Pire, certaines personnes les traquent pour tenter de les éliminer. Les zombies sont des êtres qui continuent de penser et qui existent au sein de la société. Il y a même des sociétés qui profitent de l'aubaine (vente par exemple de "teint humain"). Le réalisateur s'attarde sur quelques personnages (il faut croire qu'il n'a pas les moyens d'en avoir plus), qui sont révélateurs de la traque auxquels se livrent des Américains contre les zombies. Le cinéaste fait un parallèle entre ce qui arrive aux zombies avec le point de vue raciste post- 11 septembre. C'est un point de vue dont on laisse seul juge le spectateur lambda.
Au final, si Zombies anonymous souffre d'un budget contraint qui est flagrant à l'écran, en revanche les thématiques fortes du film permettent de passer un moment agréable.
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