Sur le sujet à la mode qu'est la réalité virtuelle -Matrix, Existenz- le réalisateur nous invite dans un monde étrange et inquiétant qui contraste avec les visions Hollywoodiennes. Original et terriblement ambitieux, Avalon décrit un univers "réel" angoissant, déserté par les sentiments humains (constamment seul, l'héroine évolue dans un univers où les rapports entre humains sont réduits au minimum : voire la scène répétitive du métro où PERSONNE ne parle ni ne bouge). Dans ces moments sublimes, on pense à Tarkovski (Stalker, Solaris) pour la vision de l'humanité désespérée. Les scènes qui se déroulent à différents stades de réalité virtuelle sont très réussies avec des effets spéciaux parfois surprenants et des partis pris esthétiques audacieux et toujours pertinents.
Mais à force de nous perdre dans une intrigue plus qu'alambiquée, Avalon finit par être totalement déroutant jusqu'à la frustration dans la scène finale...
Reste un grand film servi par une édition DVD superbe.
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