Mis à part son titre forcément alléchant, ce "Lesbian vampire killers" n'aura hélas pas grand-chose d'autre de bien original ou graphique à proposer pour au contraire verser dans la comédie potache rarement drôle, que très vaguement érotique (mais alors très vaguement) et jamais sanglante.
Le script va envoyer deux paumés dans un village perdu d'Angleterre pour une randonnée qui va se transformer en en une lutte contre des vampires lesbiennes préparant la résurrection de la reine des vampires, Carmilla.
Après une introduction revenant sur cette légende tournant autour de Carmilla, reine des vampires provisoirement mise hors d'état de nuire par un croisé, le métrage va s'attacher à nous présenter ses deux personnages principaux, avec d'abord Jimmy, plaqué par une petite amie très spéciale tandis que Fletch sera viré de son boulot de clown pour avoir frappé un gosse lui ayant renversé du soda sur son pantalon. Ce début de présentation cherchera déjà en vain à se montrer comique en avançant un humour lourdingue et facile.
L'intrigue va alors laisser Fletch et Jimmy s'épancher sur leur triste sort devant une pinte de bière dans un pub tout en rêvant de vacances paradisiaques pour finalement, à moitié ivres, se décider à partir en randonnée dans un bled paumé de la campagne anglaise.
Ce passage dans ce pub sera l'occasion pour le réalisateur de mieux agencé la caractérisation des deux protagonistes et notamment ce Fletch saoulard, obsédé par les filles et ayant toujours un bon mot à la bouche pour de multiples tentatives d'humour rarement véritablement drôle, tandis que Jimmy semblera plus timide et moins exubérant que son compagnon.
Nous allons ensuite nos deux lascars une fois arrivés à leur destination où pour le plus grand plaisir de Fletch ils vont voir sortir de la taverne locale des beautés ravissantes qui vont monter dans un van et disparaître. En se rendant dans cette taverne, ils vont être accueilli froidement non pas par d'autres minettes en chaleur comme l'espérait Fletch mais par des hommes bourrus et seul le propriétaire des lieux semblera courtois en leur invitant à se diriger vers un cottage pouvant les accueillir pour la nuit, destination prise par les demoiselles aperçues auparavant. Cela va instantanément décider Fletch à aller sur place, guère gêné par l'apparition d'un vicaire qui semblera intéressé par Jimmy en croyant le reconnaître.
Après quelques situations maniant un humour facile et une ambiance prétendument tendue pour nous présenter les demoiselles du van sur qui Fletch et Jimmy ne vont pas manquer de tomber en se rendant au cottage, le petit groupe va débarquer dans cet endroit au style gothique avéré où ils vont se lancer dans une petite fête à al grande joie de Fletch et tandis que Jimmy liera connaissance avec la moins cruche des filles du van, Lotte.
Mais les choses ne vont pas tarder à mal tourner avec l'apparition de ces vampires lesbiennes qui vont-elles aussi voir en Jimmy celui grâce au sang duquel leur reine Carmilla pourra renaître, lançant alors véritablement une intrigue qui va se contenter de situations aisées et jamais originales pour suivre ce combat entre vivants et vampires, le vicaire venant rejoindre Fletch, Jimmy et Lotte pour essayer d'empêcher la réalisation de la prophétie concernant el retour de Carmilla parmi les non-morts.
Evidemment certains gags feront mouche et quelques situations pourront prêter à sourire, mais jamais le potentiel d'une telle intrigue sera réellement exploité avec déjà cet humour qui ne s'améliorera pas au fil du métrage, cette sensualité attendue et accrue par la présence de nombreuses actrices charmantes ne pointera jamais le bout de son nez pour ne jamais verser dans un érotisme franc et enfin, mis à part de rares petites dérives l'ensemble ne se montrera jamais sanglants puisque même les destructions des vampires donneront lieu à des éclaboussures ridicules avec ce liquide laiteux.
Par contre, la mise en scène du réalisateur anglais Phil Claydon sera remarquablement travaillée, pour certes dérouter par moments et donner un vague aspect clipesque au métrage, mais cela se fera en y gagnant un style plus personnel qui accompagnera parfois quelques séquences voluptueuses à l'atmosphère gothiques assez agréables à suivre, sans pour autant que cela suffisse à combler les errances d'une intrigue trop faciles et de personnages trop stéréotypés et porteurs de traits d'humour à la banalité affligeante.
L'interprétation sera assez convaincante même si Mathew Horne n'exprimera pas grand-chose à l'écran dans le rôle de Jimmy, ce qui sera largement compensé par l'exubérance de son compagnon James Corden qui lui interprétera Fletch. Quant aux actrices, elles sembleront quand même avoir été plus choisi pour leur physique qu'autre chose.
Les effets spéciaux sont probants pour ces explosions de vampires laiteuses et pour quelques surprises évitant tout débordement sanglant.
Donc, ce "Lesbian vampire killers" aura tout du rendez-vous manqué par son manque d'audace dans l'érotisme et dans un aspect graphique négligé avec cet absence totale de gore, pour en plus n'arriver à faire preuve que d'un humour facile et rarement drôle, vraiment dommage !
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