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En 1988 sort sur les écrans DIE HARD réalisé avec brio par John McTiernan et faisant de Bruce Willis une authentique star de films d'actions, ce dernier étant surtout connu à l'époque pour la série CLAIR DE LUNE. Enorme succès, le film donnera naissance à une suite réalisée par Renny Harlin. Baptisée 58 MINUTES POUR VIVRE, cette séquelle sera également un énorme succès malgré un scénario assez faiblard et sans originalité puisque reproduisant la situation du premier film mais transposée cette fois dans un aéroport.
C'est en 1995 que sort sur les écrans le troisième épisode de la série DIE HARD, DIE HARD WITH A VENGEANCE ou UNE JOURNEE EN ENFER pour la France. Comme pour l'original, UNE JOURNEE EN ENFER est à nouveau mis en scène par John McTiernan et cela se voit. Le scénario est basé sur "Simon says" rédigé par Jonathan Heinsleigh et qui faillit aussi devenir la trame d'un éventuel RAPID FIRE 2 ou bien le point de départ de L'ARME FATALE 4. Mc Tiernan réalise alors ce que l'on peut considérer comme étant une véritable suite au premier film. Cette fois, pas de prise d'otages le soir de Noël, trame déjà réutilisée pour le deuxième épisode. Nous avons droit à un véritable jeu du chat et de la souris, à un parcours du combattant pour le policier John McClane qui doit obéir au doigt et à l'oeil à un certain Simon. Dans le cas contraire, une bombe explosera dans un lieu public. McClane se voit donc embringué dans un véritable marathon en plein coeur de la ville de New-York, flanqué d'un partenaire qui le déteste. Reste à savoir quel est le véritable but du mystérieux Simon...
Voici ce qui reste sans nul doute un des meilleurs film d'action jamais vu.
Après DIE HARD qui avait, d'après moi, totalement redéfini les règles du cinéma d'action, ce UNE JOURNEE EN ENFER les transgresse et préfigure ce que seront des séries telles que 24 HEURES CHRONO quelques années plus tard. Filmé caméra à l'épaule, McTiernan met en scène des séquences d'anthologies. Le métro qui déraille, le hold-up de la réserve fédérale, la séquence du tunnel et celle de l'explosion du bateau sont uniques. Et cela démarre dès l'ouverture du film avec l'explosion du magasin sur fonds de "summer in the city". Hallucinant ! Précisons également que la quasi-totalité du film a été tourné en extérieur à New-York. Respect total à l'équipe du film.
Mention excellente également aux acteurs. A commencer par Bruce Willis qui nous interprète un McClane égal à lui-même. Alcoolique, râleur, vulgaire, conspué par ses collègues et pour couronner le tout, suspendu de ses fonctions, McClane se voit obligé d'accepter sa mission malgré une monumentale gueule de bois. On retrouve avec bonheur Samuel L. Jackson dans le rôle de Zeus, un commerçant raciste qui se retrouve par hasard amener à sauver les fesses de McCLane en plein coeur de Harlem et qui va se voir contraint de suivre ce dernier dans son périple. Les deux hommes vont devoir s'entraider malgré des débuts difficiles.
Bien entendu il n'existe pas de film d'action réussi sans un méchant digne de ce nom. Heureusement, nous avons droit ici à un salopard de premier choix en la personne de Simon. Terriblement intelligent mais pas très net, Simon est interprété par le génial Jeremy Irons qui parvient à nous livrer une prestation aussi flippante que celle d'Alan Rickman dans le premier volet. Son Simon est vif, drôle et retord. Bien décidé à faire morfler McClane, on comprendra bien sûr plus tard ses véritables motivations. Bien sûr, certains regretteront par exemple l'absence de Bonnie Bedelia (la fameuse Holly), on peut se consoler en se disant que McClane n'a cette fois absolument pas le temps de se prendre la tête avec sa chère et tendre et ce, malgré un coup de fil juste avant le générique final.
Alors, film d'action parfait que ce UNE JOURNEE EN ENFER ? Presque car on ne peut malheureusement pas passer sous silence la dernière partie du film qui se situe à la frontière Canadienne. Une fin tournée à la va-vite à la demande du studio car l'originale avait perturbé le public des projections-tests. Exit donc la fin présentant un face-à-face entre McClane et Simon et place à une grosse séquence d'action fort bien troussée mais pas vraiment originale. Même le personnage de Zeus est présent alors qu'il n'a aucune raison d'être là à ce moment de l'histoire...
Mais cela n'empêche heureusement pas UNE JOURNEE EN ENFER d'être un des films d'actions les plus palpitants jamais vu sur un écran. Les acteurs, la mise en scène, les effets visuels (pas de numérique, ça fait du bien...) et surtout le scénario rendent ce film absolument jouissif. Dernier vrai succès de John McTiernan à ce jour, UNE JOURNEE EN ENFER se verra affublé en 2007 d'un quatrième épisode certes sympathique mais incapable de soutenir la comparaison avec les trois premiers films (malgré un numéro 2 plus faible).
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