Réalisé en 1965 par le cinéaste français Philippe de Broca, auteur des célèbres L’homme de Rio ou encore Cartouche, Les tribulations d’un chinois en Chine est une adaptation assez libre du roman de Jules Verne.
De nouveau interprété par le virevoltant Jean-Paul Belmondo, cette fois-ci couplé à la sculpturale Ursula Andress, le film de de Broca marche sur les traces de L’homme de Rio, en mélangeant à nouveau la comédie et le film d’aventures, mais peut-être avec un équilibre un peu plus bancal. Si Les tribulations d’un chinois en Chine ne procure pas autant de plaisir que L’homme de Rio, le film demeure néanmoins très plaisant. Jouant à nouveau sur un rythme haletant et une succession ininterrompue de péripéties fantaisistes, le film emmène une nouvelle fois le spectateur dans des contrées exotiques qui le dépaysent totalement, ici une Chine de pacotille. Les acteurs cabotinent à outrance et s’en donnent à cœur joie, insufflant un incroyable dynamisme à l’ensemble. Il en résulte un film bourré de charme, où les personnages sont en mouvement permanent et placés au cœur d’une intrigue foutraque mais jamais ennuyeuse. Si on est très éloigné de l’univers de Jules Verne, Les tribulations d’un chinois en Chine démontre, à l’instar de L’homme de Rio, que le cinéma français savait autrefois donner naissance à des comédies d’action réussies, ce qui n’est hélas plus le cas aujourd’hui (je pense notamment aux comédies poussives produites par Luc Besson, complètement dénuées de charme, se réduisant à une mécanique vide).
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