Voici ce qui reste pour moi une des meilleures trilogies existantes à ce jour. RETOUR VERS LE FUTUR ou comment réaliser une pure série sans aucun temps morts et avec un réalisateur, des acteurs, un scénario et des effets spéciaux au top niveau. Robert Zemeckis à la barre, Bob Gale au scénario et Steven Spielberg à la production ont fait de ces trois films une des meilleures sagas de toute l'histoire du cinéma.
Le premier film, le meilleur pour certains, voit le jeune Marty McFly se transporter au beau milieu des années 50. Dans les années 80, Marty est un jeune lycéen comme tant d'autres avec une copine et un savant un peu timbré, Doc Brown. Mais Marty évolue aussi au sein d'une famille médiocre, à commencer par ses parents. Dans les années 50, les parents de Marty sont adolescents et sur le point de se rencontrer. Sauf que, par inadvertance, Marty va sauver son propre père d'un accident et se retrouver victime à sa place. Et le voilà recueilli par les parents de sa propre mère, laquelle tombe sous le charme de Marty. Et ce dernier va faire tout son possible pour provoquer la rencontre de ses parents lors d'un bal organisé au lycée. Non sans difficultés... Sa mère n'ayant d'yeux que pour lui et son père n'étant pas vraiment du genre extraverti, Marty devra également se frotter à l'ignoble Biff Tannen. Vulgaire, bagarreur et malhonnête au possible, ce Tannen est un vrai festival qui va en faire voir de toutes les couleurs à Marty et sa "famille". Mais cela n'empêchera pas le jeune McFly de tenter de regagner son époque avec l'aide du Doc Brown des années 50, lors d'une course contre la montre anthologique.
Ce premier épisode est un vrai bonheur. L' insouciance des années 50 se confronte avec celles des années 80 où des adolescents sans problèmes apparents se retrouvent humiliés et remplies de désillusions dans leur vie d'adulte. Mais RETOUR VERS LE FUTUR est avant tout un gigantesque divertissement. La poursuite où Marty invente le skateboard, ou encore la séquence où il fait de même avec le rock'n'roll (voire même la hard-rock) et les divers paradoxe qui parsèment le film sont de véritables réussites. Et chapeau au duo interprété par Micherl J. Fox et le génial Christopher Lloyd dans le rôle de Doc Brown.
Malgré le plan final du film, personne n'avait prévu une suite aux aventures de Marty McFly. Et pourtant, le succès phénoménal de RETOUR VERS LE FUTUR appela rapidement une suite. Après quelques idées jetées au panier, dont une qui voyait Georges McFly prof dans les années 60, les scénaristes décidèrent de lancer l'intrigue de leur suite aussitôt après la fin du premier. Intitulé PARADOXE, cette suite aurait durer environ quatre heures. Impossible à concrétiser d'un point de vue commercial... Le scénario fût donc divisé en deux et devint RETOUR VERS LE FUTUR II puis III.
RETOUR VERS LE FUTUR II est donc la suite directe du premier film. On remarquera juste que Jennifer a bizarement changé de tête, la fin du premier film ayant été retourné au plan près afin d'introduire la nouvelle interprète de la fiancée de Marty... Nous nous retrouvons donc transporté dans un 2015 n'ayant pas grand chose à voir avec celui de BLADE RUNNER par exemple. Marty doit venir en aide à son fils qui risque de se retrouver dans de beaux draps, vu ses fréquentations. Mais Marty va également croiser le vieux Biff. Ce dernier va alors modifier le temps en retournant dans les années 50. A Marty et à Doc de réparer les dégats causés par cet énergumène.
Ca n'arrête pas dans ce deuxième épisode où Marty et Doc se déplacent d'une époque à l'autre, le futur, un présent alternatif cauchemardesque et de nouveau les années 50. Ca va vite et même très vite avec des péripéties qui s'enchainent à la vitesse de la lumière. Bien sûr, comme tout film ayant pour sujet le voyage dans le temps, nous ne sommes pas à l'abri des paradoxes et les incohérences sont légions. Mais n'est ce pas ce qui fait justement le charme de ce genre de films ? Nos deux héros se paient même le luxe de croiser leurs alter-égo du premier épisode. Etourdissant. Jusqu'à une fin ouverte digne des cliffhangers des séries télé où Doc Brown frôle la crise cardiaque. Et en guise de mise en bouche, nous avons droit à une bande-annonce du troisième épisode...
Ce troisième épisode est probablement le plus calme des trois, ce qui ne veut pas dire que l'on s'y ennuie, bien au contraire. Marty retrouve son ami Doc en plein Far-West et doit le ramemer avant qu'il ne soit descendu par un ancêtre du sinistre Biff. Seulement voilà, impossible de lancer la fameuse DeLorean à une vitesse suffisante. Mais le fameux Doc va également rencontrer le grand amour, ce qui le fera hésiter à repartir à son époque...
Tout est là dans ce dernier opus. Rien ne manque avec les indiens, les saloons, les duels au pistolet, les grandes chevauchées et l'entrée en scène d'un certain Clint Eastwood portant des baskets Nike aux pieds... Tous fans de westerns sera aux anges face à ces ultimes aventures du duo Marty-Doc. Après la surenchère de l'épisode précédent, l'action se focalise sur une seule époque mise à part l'acte final. Moins de maux de têtes et la sensation que l'équipe du film a voulu revenir à la simplicitée du premier film. Marty et Doc assistent ainsi à la naissance de Hill Valley et à sa fameuse horloge. Cela permet de conclure cette trilogie en beauté. Et tant pis pour ceux qui pensent que ce troisième film est inférieur au deux premiers...
Quoiqu'il en soit, et au risque de vous servir un discours du genre "c'était bien mieux avant", il faut bien reconnaitre que cette trilogie fonctionne toujours aussi bien avec les années. Et même si le 2015 de la série ne ressemblera jamais au notre, même si les effets spéciaux ont parfois pris un (très) léger coup de vieux, RETOUR VERS LE FUTUR reste un classique instantanné du cinéma de divertissement bourré d'imagination comme il en fleurissait alors à cette époque. L'histoire est palpitante, les acteurs sont absolument géniaux. Le revoir est à chaque fois un véritable plaisir.
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