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Si comme moi, vous étiez agé d' environ une dizaine d'année au milieu des années 80, nul doute que vous n'avez pas pû passer à coté d'un film tel que GREMLINS. Ce film de Joe Dante produit par Steven Spielberg a en effet cassé la baraque lors de sa sortie. Et encore aujourd'hui, le charme et l'efficacité de ce fleuron des eighties agissent toujours.
L'histoire est celle de Billy, jeune homme travaillant dans une banque et qui doit subvenir aux besoins de sa famille, laquelle est composée d'une mère au foyer et surtout d'un père inventeur loufoque mais raté... Le seul ami de Billy semble être son chien Barney. Jusqu'à l'arrivée d'un cadeau de Noël un peu particulier. Un mogwaï. Une créature inconnu déniché par le père de Billy chez un vieux marchand chinois, lequel semble réticent à l'idée de céder cette créature en forme de peluche. Et il y a de quoi, le Mogwaï baptisé Gizmo étant bien malgré lui, un danger véritable. Passé minuit, Gizmo, s'il a été exposé à l'eau ou nourri après minuit, se transforme en une créature terrifiante et incontrôlable. Mais lorsque Gizmo se paie le luxe en plus, de se multiplier, c'est carrément l'apocalypse qui s'abat sur la ville...
GREMLINS est clairement un véritable petit bijou du cinéma fantastique. La réalisation de Joe Dante, réalisateur génial qui n'a pas toujours eu le succès qu'il méritait, est parfaitement adaptée à l'histoire. Malgré le coté monstrueux des Gremlins, on sent un véritabla amour de la part de Dante pour ces créatures démoniaques. Ces mêmes créatures qui sont un véritable chef d'oeuvres d'animaton "live". En effet, pas d'images de synthèses pour ce film de 1984, mais des marionnettes créés par Chris Walas et animées à la perfection, excepté pour quelques plans qui semblent avoir été réalisée tout aussi parfaitement image par image. Mais en tout cas, on croit dur comme fer à l'existence de ces créatures. Qu'elles saccagent la cuisine de la mère de Billy (cette brave femme tue tout de même trois bestioles en moins d'une minute), qu'elles soient toutes réunies dans un cinéma ou qu'elles mettent à sac la ville sous les yeux de leurs habitants, les gremlins n'en ratent pas une et provoquent aussi bien les rires que l'effroi (selon votre sensibilité) chez le spectateur.
Signalons aussi une floppée de seconds rôles réjouissants dans ce film. De l'ignoble Madame Deagle jusqu'au shérif incrédule en passant par Monsieur Futterman, absolument hostile à tout produits étrangers... Ces personnages tantôt détestables, tantôt attachants rendent le film particulier et permettent de ne pas se focaliser sur le seul couple, héros du film. Ces personnages secondaires ont en effet droit à leurs propres scènes. Depuis la vieille Deagle chez elle avec ses chats ou Futterman rageant devant sa télévision, tous ont leur moment de gloire et contribuent à aérer le récit.
Reconnaissons que le film pourrait par moments effrayer les plus jeunes, certaines scènes étant à la limite du gore. L'association Dante/Spielberg fût d'ailleurs un peu orageuse entre le producteur soucieux de plaire au plus grand nombre (Spielberg apparait d'ailleurs brièvement dans le film, essayez de le trouver) et le réalisateur désireux de livrer un film respectant le coté monstre de ses films de jeunesse. Mais il ne faut pas oublier que le scénario du film était à l'origine beaucoup plus gore. Il voyait entre autre la mort du père de Billy et c'est Gizmo lui-même qui devenait le chef de l'armée des gremlins en lieu et place du gremlin à la crête. Mais Spielberg estima qu'il valait mieux orienter l'histoire vers un public familial. Quoiqu'il en soit, l'association de ces deux talents permit de faire de GREMLINS un véritable succès commercial et critique, et fit de Gizmo une véritable star, chose qui se confirme encore de nos jours.
GREMLINS est encore aujourd'hui un film qui atteint parfaitement son but : divertir les petits et les grands avec des créatures effrayantes mais évoluant tout de même dans un univers accessible aux plus jeunes. Et même si certaines scènes peuvent sembler un peu violentes, le spectacle reste visuellement très réussi et permet à certains d'entres nous de se replonger dans un cinéma aujourd'hui révolu mais toujours aussi plaisant. Précisons que les plus observateurs et fans du cinéma des années 80 remarqueront que le centre ville de Kingston Falls ressemble étrangement à celui de Hill Valley, la ville où prend place un certain RETOUR VERS LE FUTUR...
Notons enfin que Joe Dante réalisa une suite en 1990 GREMLINS 2 - LA NOUVELLE GENERATION tout aussi réussie mais parfois rejetée par certains fans. Spielberg par exemple, n'apprécie pas cette suite tandis que Dante la préfère au premier. C'est à se demander comment ces deux-là ont pû bosser ensemble...
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