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Réalisé par un Jean-Pierre Mocky en pleine forme, Le témoin commence d'abord par vilipender le mode de vie de certaines personnes et principalement des politiques qui se croient au-dessus de tous. Jean-Pierre Mocky y oppose un mode de vie libertaire, sans contraintes, où le but du jeu est la recherche du bonheur. Mais ce n'est pas le sujet principal du film.
Mocky s'attaque dans ce film à la peine de mort et se montre sans conteste en faveur de l'abolition, à une époque, 1978, où elle existait encore. C'est un plaidoyer on ne peut plus clair contre la peine de mort comme montrent les preuves qui accablent contre toute attente un personnage qui n'est coupable de rien. Inéxorablement, Mocky montre les limites de la peine de la mort et de facto le danger de condamner quelqu'un alors que les preuves ne sont pas si évidentes qu'elles en ont l'air.
Les acteurs du film sont formidables, tant Philippe Noiret qui cherche coûte que coûte à se disculper et se révèle assez manipulateur que Alberto Sordi, en représentant de monsieur tout le monde qui par gentillesse va se retrouver dans un vilain engrenage. Voilà sans conteste un film à voir.
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