Réalisé par Valérie Donzelli, La reine des pommes part d'une bonne idée avec cette jeune femme, qui vient d'être quittée par son petit copain, et qui ne sait plus où elle en est ni que faire. Sur les conseils de sa cousine chez qui elle réside, elle décide de rencontrer des hommes. Là encore, l'idée de faire jouer tous ces hommes par le même acteur, à savoir Jérémie Elkaïm, n'est pas mauvaise. Mais déjà on remarquera que la réalisatrice ne s'est pas foulée au niveau des prénoms (Pierre, Paul, Jacques, tiens c'est le nom d'un groupe de musique reggae !). Surtout les personnages masculins apparaissent caricaturaux. Encore, un point de vue féministe est un choix appréciable. Mais quand on arrive au personnage de de Paul, qui s'avère être un homme énigmatique et plutôt pervers, là le film part réellement en sucette. Le ton comique adopté par le film a franchement du mal à passer avec tous les délires de ce fameux Paul, auxquels notre personnage principal, Adèle (jouée par Valérie Donzelli), accepte de faire. Le coup de l'exhibition et de la masturbation est déjà un truc peu crédible mais alors l'idée de faire l'amour avec un homme et avoir le fameux Paul qui regarde le tout, cela n'est pas crédible du tout et limite malaisant. Le film, qui partait déjà un peu dans tous les sens et ne révélait pas une grosse capacité à faire les transitions entre les différentes scènes (le montage du film n'étant pas des plus réussis), n'a finalement au bout du compte ni queue ni tête. Difficile de comprendre ce qui se passe dans la tête de cette Adèle qui finit par agacer le spectateur. Voilà une vraie déception pour un film qui partait pourtant avec un ton original assez sympathique.
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