CRITIQUE DVD

Personnage de fiction créé par Robert E. Howard, Solomon Kane fait une incursion cinématographique sous la houlette de Michael J. Bassett.
Ce personnage sanguinaire après avoir côtoyé de très près l’envoyé du diable, décide de se racheter une conduite en prônant la non-violence, mais la tentation va vite balayer ses bons sentiments.
On suit les aventures de ce personnage avec, hélas, beaucoup de détachement, ses états d’âmes ont du mal à nous émouvoir et les effets spéciaux ont bien du mal à compenser l’ensemble. Une fois de plus l’adaptation à tout prix de super-héros lisse un scénario au point de le rendre transparent. Transparent comme James Purefoy qui endosse le chapeau à la Van Helsing, mais son charisme s’arrête là et ce ne sont pas les seconds rôles qui vont pouvoir sauver l’entreprise, passant trop vite de vie à trépas. Le fiasco financier témoigne du peu d’intérêt reçu à sa sortie, le film n’ayant même pas été projeté outre-atlantique, c’est dire.

Au final le projet reste un divertissement tout juste honnête de série B, mais à l’image de son héros, cela manque cruellement d’âme.

Il faut reconnaitre un grand soin apporté au transfert, la compression est invisible, les traits précis et un contraste bien soutenu, on peut juste regretter certains effets trop visibles, mais c’est une belle copie.

Dès les premières images, le caisson donne de la voie, on s’attend à un feu d’artifice mais par la suite cela se calme vite. Le dynamisme sur la VF n’est pas toujours au rendez-vous, mais l’ensemble reste clair et constitue un bon travail.

Faute d’avoir mis les formes sur le métrage, les bonus sont bien au rendez-vous.
Sur le 1er DVD on retrouve 2 commentaires audio le 1er avec le réalisateur et son acteur vedette et le second le réalisateur tout seul. On continue avec une scène coupée commentée (2’19), les coulisses de Solomon Kane (11’18) qui frise le sujet promotionnel, on a ensuite droit à un entretien avec James Purefoy (8’09) bien illustré, la bande annonce en VF ou VO + 1 clip.
Sur le second DVD, on démarre avec la pré-production découpée en 3 parties : entretien avec les producteurs (11’47), dessins de production (1’11) et le storyboard d’ouverture (8’41) pas franchement transcendantal avec ces esquisses grossières superposées sur l’image originale.
On continue avec le tournage (46’48) qui fait vraiment office de Making of, c’est la pièce maitresse des bonus. La Post-production est également en 3 parties : « le démon de feu » (5’20), « le générique de fin » (3’48) et la musique (6’29). La partie promotion démarre au comic con (21’29), on a droit à un entretien avec le réalisateur (8’28) inépuisable et très présent sur les bonus et enfin les projets d’affiches. Ce second DVD consacre donc 2 heures aux bonus et se termine sur 4 bandes annonces. L’intérêt comme c’est souvent le cas est inégal, mais on ne peut pas reprocher d’avoir aborder tous les sujets du projet.

Le coffret est également une réussite esthétique avec cet étui aux effets brillants, la jaquette reprend la même image, la double sérigraphie se démarque tout en conservant la cohérence des tons du coffret.

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