Réalisé par Paul Carpita dont c'est le troisième film, Marche et rêve vaut avant tout pour l'esprit du film, à savoir une volonté on ne peut plus claire de critiquer plusieurs défauts de notre société actuelle. Pêle-mêle sont évoqués dans ce film la toute puissance du capitalisme ; le côté particulièrement requin de certains assureurs ; le manque de considération des travailleurs. Face à tous ces problèmes Paul Carpita, via le personnage idéaliste (on pourra dire post-soixante huitard) joué par Daniel Russo, apporte sa vision de la société telle qu'elle devrait être. Et puis ce film sent bon la fraternité et l'air de Provence ce qui fait plaisir à voir. Mais malgré ces bonnes intentions le film pêche sévèrement par manque de rigorisme avec d'abord une mise en scène particulièrement indigente. Si on ne le savait pas, on croirait que le film est en fait un téléfilm, tant les mouvements de caméra se limitent bien souvent à des champs – contre champs et tant les transitions entre les scènes sont faites à la hache. Pour ne rien arranger, les acteurs sont loin d'être formidables avec un jeu approximatif et qui parfois montre bien qu'ils en font des tonnes. Cependant, on passe tout de même un moment relativement agréable à regarder ce film engagé, qui est somme toute sympathique.
|