CRITIQUE DVD

Le film culte de Percy Adlon au succès tout à fait innattendu et inexpliquable. Les images et l'ambiance ne sont pas sans rappeller "Paris, Texas" de son concitoyen Wim Wenders. Le film doit beaucoup au jeu des acteurs, mais surtout au hit de la chanson "Calling you".

Lors de sa sortie, "Bagdad café" eut deux montage différents: le montage allemand et le montage destiné à l'exportation raccourci de 20 mn et où un filtre sépia avait été ajouté en post-production (édition DVD MK2). C'est avec ce dernier montage que le film connut un succès internationnal, remportant un palmarès impressionnant à travers les festivals du monde entier. Cela explique peut-être pourquoi, il aura fallut plus de vingt ans pour découvrir enfin ce montage original allemand hors de ses frontières.
Les 20 minutes supplémentaires ne change en rien l'histoire d'une version à l'autre, ce n'est dans la majorité que des scènes qui avaient été racourci. La grosse différence est l'absence du filtre sépia, dont on se demande à la vue de cette version pourquoi a-il été ajouté. Car l'utilisation abusive de filtres est souvent utilisé comme un truc pour cacher les faiblesses d'un chef opérateur défaillant. Hors c'est exactement le contraire qui s'est passé ici. On redécouvre un film extrèmement coloré à l'image de l'affiche originale avec des couleurs vives parfois même saturés et une utilisation de filtres jaunes vif au tournage de façon très audacieuses. Pleins de subtilités que la saturation sépia avaient totalement gommé. A choisir cette version est sans contexte la meilleure.

La master de ce "director's cut" est pour une fois, un vrai director's cut. Percy Adlon a suppervisé personnelement la sortie de ce master HD. Et vraiment c'est une redécouverte du film.

Par contre au niveau du son, on se demande où est passe la version 5.1 édité en DVD. C'est un retour en arrière au stéréo d'origine.
Plus embêtant encore la version française elle, n'est qu'en mono 1+1. Et comme les 20 minutes inédites n'ont jamais été doublées vous aurez la surprise de passer de temps en temps d'une langue à l'autre. Remarque comme ça les ajouts sont plus facile à détecter.

La bande-annonce internationnale avec le fameux filtre sépia qui ruine le film. Mais sinon rien ! Alors que justement on aurait bien voulut avoir des explications sur les choix esthétiques de l'époque.

L'affiche du film dans un boitier blu-ray classique. C'est dommage que le visuel (de la certe très belle affiche) soit le même que celui du DVD, car on peut alors croire que c'est la même version du film. Une grossière erreur de marketing, d'ailleurs personne n'a parlé de la sortie de cette édition qui pourtant vaut le coup d'un rachat en blu-ray.

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