Parmi le nombre assez conséquent de films traitant de la rencontre humain/extra-terrestre, RENCONTRES DU TROISIEME TYPE est un cas à part. Réalisé par Steven Spielberg après le triomphe commercial et critique absolu de LES DENTS DE LA MER, ce film tenait particulièrement à coeur au cinéaste qui n'a jamais caché sa passion pour le phénomène extra-terrestre. La preuve en est qu'il est revenu sur le montage du film à plusieurs reprises durant plusieurs années. Il en a également signé le scénario, chose plutôt rare dans la carrière de ce réalisateur de génie.
Il s'agit également d'un des rares (peut-être même le seul) films traitant d'extra-terrestres d'un point de vue scientifique. Nous suivons ainsi le travail quotidien d'un groupe de scientifiques à la recherche d'indices à travers le monde qui leur permettrait de localiser le point d'une possible rencontre extra-terrestre et surtout, de pouvoir communiquer avec ces mêmes créatures. Parmi eux, un français du nom de Lacombe qui semble lui-même avoir des difficultées à se faire comprendre de ses confrères américains...
Nous suivons également cette histoire à travers le point de vue de Roy Neary, père de famille sans histoires dont la vie va se trouver chamboulé suite à sa "rencontre" avec des vaisseaux extra-terrestres. Lentement mais sûrement, Roy va se retrouver plongé dans un autre univers. Il va perdre son travail, sa femme et ses enfants avant de comprendre ce qui lui arrive et à quoi il est destiné. Dans ce rôle, Richard Dreyfuss fait des merveilles et retrouve Spielberg après sa participation à LES DENTS DE LA MER. Son personnage est réellement touchant lorsqu'il croit sombrer dans la folie avant de faire face à son destin.
De la même façon, Jullian, une mère célibataire voit son fils se faire enlever sous ses yeux. Elle n'aura alors de cesse de tenter de le retrouver. C'est ainsi que sa route croisera celle de Roy Neary au moment où le gouvernement évacue les habitants d'une région des Etats-Unis. Tous les deux pénètrent dans la zone déclarée contagieuse et se dirige vers une montagne qui les attire irrésistiblement...
Toute la force de ce classique réside dans son refus du spectaculaire ou plus exactement, du tape à l'oeil. Pas ou peu de scènes à effets spéciaux dans ce film qui privilégie les scènes de dialogues. Cela rend encore plus surprenantes les passages où apparaissent les OVNI et autres phénomènes étranges. Les vaisseaux surgissant sur la route et franchissant les péages, l'enlèvement du jeune Barry et bien entendu la dernière partie du film, magnifique et qui donne son titre au film, où apparaissent une multitude de vaisseaux en tout genres sont d'une beauté absolue. Cette séquence reste encore aujourd'hui une des plus belles du cinéma de science-fiction voire même, du cinéma tout genres confondues. La rencontre entre notre race et ces êtres venus d'ailleurs est d'une simplicitée et d'une beauté unique.
Rappelons que RENCONTRES DU TROISIEME TYPE a fait l'objet de trois montages différents. Le premier datant bien entendu de la première sortie du film qui, faute de temps et d'argent, ne contenait pas tout ce que Spielberg souhaitait y incorporer. La deuxième est une édition spéciale souhaitée par le studio Columbia et qui inclut parmi d'autres une scène à la fin du film qui voit Roy à l'intérieur du vaisseau. Cela enlève, de l'avis même de Steven Spielberg, une grande part de mystère concernant l'univers des créatures extra-terrestres. Vint ensuite une nouvelle version en 1998, supervisée par Spielberg et qui, selon ses dires est la version définitive. Cette dernière mixe les deux versions précedentes en y retirant ce qui semblait inutile aux yeux du cinéaste. A chacun de voir quelle est la version qui lui convient le mieux.
Encore aujourd'hui, RENCONTRES DU TROISIEME TYPE reste un must absolu en matière de films sur les extra-terretres. Il nous suffit d'entendre les fameuses cinq notes de musiques pour comprendre que Spielberg reste le maitre de ce genre de films et il le prouvera encore une fois quelques années plus tard avec le non moins réussi E.T. L'EXTRATERRESTRE.
|