Auteur des excellents films Le poulpe, Une affaire privée et Cette femme-là, Guillaume Nicloux adapte avec Le concile de Pierre un roman de Jean-Christophe Grangé.
Malheureusement, si la mise en scène et l'esthétique du film sont très réussis, c'est bien tout ce qu'on peut trouver d'intéressant au concile de Pierre. Le film est extrêmement confus au niveau de son scénario. Tout se mélange dans ce film. Surtout, le côté ésotérique du film apparaît particulièrement foireux. On ne croît pas une seconde à cette histoire bien fumeuse. Les situations se succèdent et l'enchaînement des scènes laisse sceptique. Les situations sont plus abracadabrantesques les unes que les autres. Avec cette idée de la création du double animal, on se demande si Grangé ou Nicloux n'ont pas été puisé dans un épisode de Manimal (la série) !
En plus d'être complètement irréaliste et confus, ce film est desservi par des acteurs bien mauvais. Alors que Nicloux avait révélé sous leurs meilleurs jours des acteurs tels que Lhermitte et Balasko, le niveau d'interprétation proposé ici par Monica Bellucci est lamentable. Certaines scènes où elle apparaît sont même grotesques ; la palme revenant au moment où Monica Bellucci décide de s'attaquer à un ours avec un poignard.
En somme, Le concile de Pierre est à ce jour le navire de l'oeuvre du parcours jusque-là sans faute de Guillaume Nicloux. Voilà un beau gâchis.
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